Voiture à 100 euros par mois du gouvernement : c’est déjà fini !
Voiture à 100 euros par mois du gouvernement : c’est déjà fini ! Promis de longue date, le système de leasing de “voitures électriques à 100 euros par mois” a fini par être lancé en janvier dernier. Une joie de courte durée, puisque le gouvernement a annoncé sa mise sur pause, après un succès plus important qu’escompté.
Une nouvelle vague pour 2025 ?
Après à peine plus de deux mois de mise en service, le gouvernement a pris la décision de mettre fin à l'édition 2024 de son fameux “leasing social”. Ce dispositif permettait aux moins aisés d'accéder à une voiture électrique pour la modique somme de 100 euros par mois, hors assurance. Quelques semaines seulement après le début de l’opération et après avoir “dépassé” ses objectifs initiaux pour cette année, l'Élysée met donc sur pause cette location 2.0. Avec plus de 50 000 commandes qui seront honorées, le quota ira bien au-delà des 20 000 à 25 000 véhicules prévus. Le décret mettant fin à cette édition devrait à priori être publié ce mardi 13 février. L'opération redémarrera fin 2024 pour l'année 2025, a toutefois précisé la présidence, confirmant une information des Échos.
Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, lancé en décembre décembre, le “leasing social” est un dispositif de location avec option d'achat (LOA) réservé aux personnes dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 15 400 euros, et qui roulent plus de 8 000 km par an ou habitent à plus de 15 km de leur lieu de travail. Pour moins de 100 euros par mois, les concernés peuvent bénéficier d'une citadine, et pour 150 euros par mois, d'une voiture familiale (hors assurance et entretien). Seuls les véhicules construits en France ou en Europe sont éligibles à ce bonus. Sans apport initial, la location est prévue pour trois ans, renouvelables une fois. L'État finance chaque location à hauteur de 13 000 euros maximum.
Un dispositif victime de son succès
Le gouvernement avait initialement évoqué un quota de 20 000 à 25 000 voitures pour 2024, en fonction des véhicules disponibles, promettant de monter en puissance les années suivantes. Mais l'offre a immédiatement été victime de son succès. “Avec cette première vague, nous avons atteint nos objectifs et même dépassé toutes nos attentes”, s'est félicité un conseiller du chef de l'Etat.
“Sur les 100.000 véhicules normalement achetés chaque année par les Français éligibles au leasing, cette année 50.000 seront électriques. C'est une vraie réussite emblématique de l'écologie à la française, bonne pour le porte-monnaie et pour la planète”, a-t-il affirmé.
Pour le ministre de l'Industrie et de l'Energie Roland Lescure, il y a aujourd'hui "une grande demande et on n'a pas encore assez de produits fabriqués en France. Cela veut dire qu'il faut que les constructeurs français accélèrent la cadence ou s'engagent à le faire", a insisté le ministre dimanche sur France 3. "Ce qui est super dans ce dispositif, (...) c'est que, à la fois, vous (donnez) accès à des gens qui sont pas nécessairement des gens aisés à un véhicule électrique, pas cher, et vous le faites en plus en produisant plus de véhicules français. Il faut qu'on arrive à faire les deux", a-t-il fait valoir.
Le groupe Volkswagen France a indiqué lundi que de nombreux dossiers avaient été « reçus et acceptés », mais a déploré le fait « d'être arrivé plus tard que les Français dans le dispositif ».
"Nous sommes prêts à continuer, et ne comprenons pas les déclarations des ministres, nous n'avons pas été consultés", a indiqué une porte-parole à l'AFP.