Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire
Le 17 mai dernier, Nicolas Hulot, ex-animateur de l'émission bien connue Ushuaïa, engagé de longue date dans la défense de l'environnement, était nommé ministre de la Transition écologique et solidaire au sein du gouvernement d'Edouard Philippe, Premier ministre.
Une entrée très remarquée au gouvernement
Emmanuel Macron
Si l'apparition de Nicolas Hulot dans le gouvernement du président Emmanuel Macron est tant remarquée, c'est parce que ce fervent défenseur du développement durable a longtemps refusé d'occuper un ministère. Les propositions successives des trois prédécesseurs d’Emmanuel Macron (Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande), avaient en effet été déclinées par Nicolas Hulot. Sous la présidence de Jacques Chirac, il lui avait préféré le rôle de conseiller de l'ombre, qui permettra au Président de prononcer le mémorable discours lors du Sommet de la Terre à Johannesburg : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».
« Le pari de l'espoir »
Certainement sensible au dépassement du clivage droite / gauche et à l'intégration de la société civile prônés par le président Macron, Nicolas Hulot s'est confié au Journal du Dimanche le 28 mai dernier pour expliquer sa décision. Un choix déterminé par une phrase d'Emmanuel Macron : « J'ai bien conscience que l'enjeu que tu portes est un enjeu essentiel qui conditionne tout le reste. Je n'en ai peut-être pas pris encore toute la mesure et c'est bien pour cela que j'ai besoin de toi. Je fonctionne à l'instinct ». Et Nicolas Hulot de répondre : « J'espère que c'est moi qui vais vous inspirer, les ministres et toi, et non vous qui allez m'aspirer ».
Nicolas Hulot
L'"envoyé spécial pour la planète" de François Hollande parie également sur l'espoir. Un espoir qui lui a semblé palpable lors de la campagne électorale et qui va dans le sens du programme du président, loin d'être inexistant en matière d'écologie selon le nouveau ministre. N'hésitant pas à rappeler notamment l'engagement d'Emmanuel Macron pour l'économie circulaire, Nicolas Hulot prévient tout de même ceux qui verraient en lui l’ultime sauveteur de la planète : « En me nommant, le président de la République et le Premier ministre n'ont pas choisi un magicien. J'hérite du ministère du temps long. Je veux convaincre que l'on peut faire de la contrainte écologique une magnifique opportunité ».
J'ai l'espoir que l'on puisse sortir du théâtre des apparences et en finir avec nos sempiternelles divisions qui enlisent notre pays et le détournent en permanence de l'essentiel.
Un programme ambitieux pour la planète
Nucléaire, OGM, Notre-Dame-des-Landes, transition énergétique sont autant de dossiers épineux qui attendent d'être gérés par le ministre. C'est à l'occasion de la semaine du développement durable débutée le 29 mai dernier que le leader écologiste a choisi de révéler les points cardinaux du programme de son ministère pour ce quinquennat.
Dans son discours du 29 mai 2017, le ministre de l'Ecologie met l'accent sur le problème de précarité énergétique et l'importance d'agir avec les territoires. Un maître mot : « agir, afin de ne rien regretter » affirme-t-il. Pour ne citer que quelques gros dossiers pris en main par Nicolas Hulot : l'accord de Paris sur le climat fin mai, la modification du modèle alimentaire et agricole, la rénovation thermique des bâtiments....
- Quelles sont les compétences de Nicolas Hulot au sein de son ministère ?
- Le traitement des déchets ;
- La sûreté nucléaire ;
- La prévention des risques majeurs d’origine technologique ou naturelle ;
- La lutte contre le gaspillage alimentaire ;
- La préservation de la qualité de l'air ;
- La réduction des nuisances sonores.
Le ministre le plus apprécié du gouvernement
Nicolas Hulot, ministre préféré des Français ? On le savait très apprécié mais deux semaines seulement après sa nomination, il semblerait qu'il soit même le ministre le plus populaire du gouvernement selon un sondage Odoxa pour l'Express, France Inter et la presse régionale paru lundi dernier. Avec 57% d’adhésion, il serait suivi par le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et le garde des sceaux François Bayrou. Un capital sympathie appréciable en ce début de quinquennat, qui évoluera au cours des prochains mois lorsque les premières mesures du ministre seront dévoilées.
