Areva NP bientôt partagée entre EDF, Areva et l'Asie ?
Le plan de sauvetage d'Areva s'est précisé lundi dernier : l'Etat français projette d'injecter 2,5 milliards d’euros dans le groupe et de céder un tiers d'Areva NP à des investisseurs asiatiques.
"On veut qu'EDF et Areva aient 66%"
51% pour EDF et 15% pour Areva, c'est ainsi que le gouvernement semble vouloir procéder. Le reste ? Pour un partenaire tiers, chinois ou japonais selon une source gouvernementale. Le sauvetage de l'activité réacteur du groupe nucléaire débute fin juillet, lorsque le géant français EDF devient acquéreur majoritaire d'Areva NP. A cette époque, seule la part d'EDF, comprise entre 51 et 75% est précisée. L'électricien devrait donc préciser son offre et la finaliser avant la fin de l'année 2016 (ndlr : source gouvernementale).
A une question posée sur les discussions entre Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et Areva lors d'une interview au quotidien japonais Asahi, le Premier ministre Manuel Valls répondait : "les industries mèneront ces discussions. Tout est envisageable, dès lors que ces alliances entre industriels nous renforcent mutuellement." Déjà partenaire d'Areva pour le réacteur Atmea, MHI a confirmé que des négociations étaient en cours en vue d'un investissement dans Areva NP.
Nouvel investisseur : bouée de sauvetage complémentaire pour Areva ?
Sur le financement de 7 milliards d'euros dont Areva aura besoin pour se maintenir à flot, 3,4 milliards restent à trouver. L'augmentation de capital par l'Etat français, (la source gouvernementale précise que le montant de la recapitalisation "ne sera jamais en dessous de 2,5 à 3 milliards d'euros") pourrait bien ne pas suffire à éviter le naufrage du spécialiste du nucléaire déjà engagé dans une restructuration qui coûtera au groupe la suppression de 6000 emplois, dont plus de la moitié en France.
Avec une perte nette de 206 millions d'euros au premier semestre, Areva reste dans le rouge et fait toujours face à un marché en déclin depuis la catastrophe de Fukushima.