Quand les supermarchés se mettent aux économies d’énergie

Alors qu’à l’occasion de son discours donné lors de la fête nationale, Emmanuel Macron affirmait la nécessité d’entrer “collectivement dans une logique de sobriété”, il semblerait que celui-ci ait été entendu. En effet, ce lundi 18 juillet, c’est au tour du secteur de la grande distribution de faire un pas vers la réduction de sa consommation d'énergie et d’adopter des mesures significatives.

Un plan de sobriété énergétique pour les grandes enseignes

Ce lundi 18 juillet, ce sont pas moins d’une douzaine de grandes enseignes qui ont répondu à l’appel du gouvernement, réclamant une réduction de la consommation à hauteur de 10%. Au total, selon Thierry Cotillard, président de l'association Perifem, qui rassemble les acteurs de la distribution, ce seraient pas moins de 2 800 magasins, étalés sur 100 millions de mètres carrés, qui seraient concernés par ces mesures à venir.

Parmi les enseignes, on peut compter notamment les géants du secteur tels que E.Leclerc, Picard, Système U, Monoprix, Carrefour ou encore Casino. Tous se sont accordés sur un plan de “sobriété énergétique” qui sera déployé d’ici cet automne, à en croire un communiqué transmis lundi.

Devant le risque de possibles pénuries d’approvisionnement électrique annoncées par le gouvernement pour cet hiver, Perifem coordonne les travaux des grands intervenants pour, comme pendant le Covid, adopter une position responsable dans cette nouvelle gestion de crise et mettre en place des initiatives permettant une sobriété énergétique inédite des magasins.

L’objectif affiché est de faire baisser la facture énergétique et électrique qui représentait environ 30% du résultat de ces enseignes avant la flambée des prix de l’énergie.

Des mesures concrètes

Mais concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Parmi les décisions actées évoquées dans le communiqué de Perifem, on compte notamment les initiatives suivantes :

• éteindre les enseignes lumineuses dès la fermeture du magasin ;
• systématiser la baisse d’intensité lumineuse : avant l’arrivée du public, diminution de l’éclairage de la surface de vente de 50%. Pendant la présence du public, diminution de l’éclairage de la surface de vente de 30 % sur les périodes critiques de consommation ;
• Ainsi que d’autres mesures d’une gestion plus sobre de l’énergie (comme la coupure du renouvellement d’air la nuit, le décalage de la production de glace, etc.).

Ces mesures seront donc mises en place en tout temps sur l’ensemble des points de vente de chacun des distributeurs engagés dans ce processus. Ont été développées également des mesures dites “d’urgence”, “à déclencher en cas de besoin et dès la connaissance de la survenue d’un pic critique, connu quelques jours auparavant et défini par l’autorité régulatrice”. Comme une baisse significative de la température des magasins, jusqu’à 17°C pendant les heures de pics.

Chaque degré économisé, c'est 7% du poste chauffage, qui lui même représente 20% du total, économisés. De plus, passer de 21 degrés à 17, c'est 5% de consommation électrique en moins dans tous les supermarchés et les hypermarchés de France.

De son côté, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, salue ces “premiers engagements annoncés par Perifem”.