Chauffage : la "limite invisible" des 21°C qui fait exploser votre facture sans que vous ayez plus chaud

Chauffage : la "limite invisible" des 21°C qui fait exploser votre facture sans que vous ayez plus chaud

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Cet hiver, le prix de l'électricité et du gaz nous offre enfin un peu de répit après les sommets vertigineux des années 2022 et 2023. Cependant, il ne faut pas nous faire perdre de vue l'essentiel : la facture reste directement liée à nos habitudes. Une question revient chaque année, souvent source de débats animés au sein des foyers : jusqu'où peut-on monter le chauffage sans que l'addition ne devienne insupportable ? Il existe un "chiffre magique", un seuil invisible au-delà duquel chaque degré supplémentaire coûte une fortune pour un gain de confort... quasi nul.

Le seuil des 21°C : pourquoi c'est un mur financier

Vous avez froid ? Votre premier réflexe est de tourner la molette du radiateur. C'est humain, mais c'est une erreur coûteuse. Selon l'ADEME, la température idéale de confort dans les pièces de vie se situe entre 19°C et 21°C. Au-delà de ce seuil, vous entrez dans une zone de surconsommation critique.

Chaque degré supplémentaire au-dessus de 20°C entraîne une augmentation de 7 % de la consommation d'énergie. Passer de 20°C à 23°C ne vous apportera pas une sensation de chaleur proportionnelle, mais fera grimper votre facture de plus de 20 %. Pour votre portefeuille, 21°C n'est pas une simple recommandation, c'est une limite à ne pas franchir.

La nuit, on baisse tout

Dormir dans une chambre surchauffée est mauvais pour la santé et le sommeil. La température recommandée la nuit se situe entre 16°C et 17°C. Contrairement à une idée reçue tenace, il est plus économique de baisser (voire couper) le chauffage la nuit et de le relancer au réveil, plutôt que de maintenir une température constante de 20°C 24h/24.

Le vrai coupable n'est pas le thermostat, c'est la passoire

Si vous avez froid à 20°C, le problème ne vient probablement pas du réglage de votre chauffage, mais de l'incapacité de votre logement à retenir la chaleur. C'est ce qu'on appelle la sensation de "paroi froide".

Une maison mal isolée perd sa chaleur aussi vite qu'elle la produit. Les fuites thermiques (fenêtres anciennes, toiture non isolée, ponts thermiques) sont responsables d'une part énorme du gaspillage. Toujours selon l'ADEME, une isolation performante permet de réduire les besoins en chauffage de 20 à 30 %. Autrement dit : mieux vaut investir dans des joints de fenêtre ou des rideaux épais que de monter le thermostat à 24°C.

La science le prouve : chauffer une maison vide est inutile

Faut‑il laisser le chauffage allumé lorsqu’on part travailler pour « maintenir les murs au chaud » ? Non : plusieurs sources spécialisées montrent que baisser le chauffage quand personne n’est à la maison permet de réduire significativement la consommation d’énergie, sans perte de confort au retour.

Par exemple, l’ADEME recommande explicitement d’ajuster la température en fonction de l’occupation du logement et de bénéficier de la régulation et de la programmation du chauffage pour éviter de chauffer inutilement des pièces vides. En programmant un thermostat ou en utilisant un système connecté, vous pouvez réduire la demande énergétique globale tout en retrouvant une température agréable au moment où vous en avez besoin.

Faut-il laisser le chauffage allumé quand on part travailler pour "maintenir les murs au chaud" ? La science a tranché, et la réponse est non. Des travaux récents sur la gestion énergétique confirment qu'adapter le chauffage à votre présence réelle est la stratégie la plus payante. Baisser la température lorsque le logement est vide ou utiliser un thermostat intelligent pour piloter vos radiateurs permet de réaliser des économies pouvant atteindre plusieurs dizaines de pourcents par rapport à une température maintenue constante inutilement.

Grâce aux thermostats connectés modernes, il est facile de programmer une baisse de la consigne de chauffage quand vous êtes absent et de relancer la montée en température 30 minutes avant votre retour, garantissant ainsi confort et économies d’énergie sans gaspillage.

Santé : 18°C, le minimum vital

Si la course aux économies est légitime, attention à ne pas tomber dans l'excès inverse. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a fixé une limite basse : 18°C. En dessous de cette température, les risques de maladies respiratoires et cardiovasculaires augmentent, surtout pour les personnes fragiles. L'objectif est donc de naviguer dans ce couloir étroit de la "juste température" : ni trop chaud pour le portefeuille, ni trop froid pour la santé.

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