Est-ce que la mutuelle santé prend en charge les troubles de l'érection ?

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Les troubles de l’érection sont fréquents et se soignent dans la plupart des cas. Le bon réflexe : en parler tôt à votre médecin traitant pour un bilan simple, puis agir pas à pas. Ce guide présente les causes possibles, les solutions (médicales et non médicamenteuses) et les remboursements (Assurance Maladie et mutuelle).

Résumé en 30 secondes

Avant d’entrer dans le détail, retenez l’essentiel ci-dessous :

  • Consultez d’abord votre médecin traitant pour un bilan et une orientation adaptée (urologue, médecin sexologue, psychologue, selon le cas). 
  • Agissez par étapes : hygiène de vie (activité physique, sommeil, alimentation, tabac/alcool), prise en charge médicale si indiqué, soutien psychologique lorsque l’anxiété pèse.
  • Remboursements : le parcours de soins améliore la prise en charge par l’Assurance Maladie. La mutuelle limite le reste à charge (consultations, dépassements, téléconsultation, soutien psy via dispositifs dédiés).

Définition, symptômes et quand parler de “trouble”

Un trouble de l’érection se définit par une difficulté persistante (généralement supérieur ou égal à 3 mois) à obtenir ou maintenir une érection satisfaisante. Avoir une panne ponctuelle est courant et sans gravité. On parle de trouble lorsqu’il y a répétition et gêne dans la vie sexuelle.

Pour savoir si une consultation s’impose, vérifiez les points suivants :

  • Érections difficiles dans la durée (au moins 3 mois) ou clairement en diminution.
  • Érections moins fermes ou instables, avec impact sur la satisfaction.
  • Perte de confiance, anxiété de performance, évitement des rapports.
  • Douleurs ou signes inhabituels (et urgence en cas d’érection prolongée et douloureuse).

Les causes les plus fréquentes : médicales, psychologiques et “mode de vie”

Les troubles de l’érection sont souvent multifactoriels. Pour mieux comprendre l’origine, gardez en tête les trois grandes familles suivantes :

  • Causes somatiques/médicales : maladies cardiovasculaires, diabète, troubles hormonaux, atteintes neurologiques, effets indésirables de certains traitements, etc.
  • Causes psychologiques : stress, anxiété, dépression, difficultés relationnelles, antécédents d’expériences négatives.
  • Facteurs de mode de vie : tabac, alcool, sédentarité, surpoids/obésité, sommeil insuffisant.

Bon à savoir : améliorer l’activité physique, l’alimentation (type méditerranéen), le sommeil et réduire tabac/alcool fait partie des recommandations de base dans la prise en charge.

Que faire tout de suite ? Le plan d’action en 7 étapes (simple et efficace)

Pour passer à l’action sans se disperser, suivez ces étapes dans l’ordre :

  1. Parlez-en à votre médecin traitant : il explore le contexte (début, situations, rigidité, érections nocturnes, libido), vos antécédents, vos traitements, et recherche les facteurs cardio-métaboliques. Il peut demander un bilan et proposer une prise en charge graduée.
  2. Respectez le parcours de soins : en passant par votre médecin traitant, vous êtes mieux remboursé. Il vous oriente si nécessaire vers un urologue/andrologue (piste organique) ou un médecin sexologue/psychologue (piste psycho-sexuelle).
  3. Activez les leviers “hygiène de vie” : misez sur l’activité physique régulière, une alimentation équilibrée, un sommeil plus régulier, et la réduction du tabac/alcool : ces mesures améliorent la fonction érectile et la santé générale.
  4. Évaluez le stress/l’anxiété : si la pression psychologique pèse sur la sexualité, un accompagnement (psychologue, sexothérapie, thérapies brèves) peut aider, seul ou en couple.
  5. Discutez des options médicales : selon la cause, le médecin peut proposer des traitements (classe des IPDE5, sur ordonnance, avec contre-indications possibles) ou d’autres approches si besoin (injections, dispositifs d’aide mécanique, prothèse pénienne pour formes sévères).
  6. Envisagez la téléconsultation quand c’est pertinent : elle suit les mêmes règles de remboursement que la consultation en cabinet (dans le respect du parcours de soins).
  7. Fixez des objectifs réalistes : les progrès sont progressifs : comptez quelques semaines pour ressentir l’effet des changements de mode de vie et ajustez la prise en charge lors du suivi.

Parcours de soins : qui consulter (et dans quel ordre) ?

Pour ne pas vous tromper d’interlocuteur, voici la logique à suivre :

  • Médecin traitant : point d’entrée, bilan initial, coordination.
  • Urologue/andrologue : prise en charge urologique et examens spécifiques si une cause organique est suspectée.
  • Médecin sexologue / psychologue : prise en charge psychologique et sexothérapique lorsque le mental pèse sur la sexualité.

Pour vos remboursements :

Le saviez-vous ? 

D'après Charles.co, seulement 25% des hommes ayant des troubles de l'érection consulte un sexologue.

Bilan et examens : comment se déroule l’évaluation médicale ?

Concrètement, le professionnel va :

  • Interroger (anamnèse) : ancienneté, contexte, rigidité, érections nocturnes, libido, facteurs psycho-sociaux.
  • Rechercher les facteurs de risque : cardiovasculaires, métaboliques, hormonaux, iatrogènes, dépressifs.
  • Examiner cliniquement (et effectuer des examens complémentaires selon contexte).

L’objectif est d’identifier la cause la plus probable et de prioriser les mesures : traitement de la maladie en cause, hygiène de vie, options spécifiques si nécessaire.

Solutions non médicamenteuses : habitudes de vie qui font la différence

Avant (ou en parallèle) d’un traitement, concentrez-vous sur ces leviers efficaces :

  • Bouger davantage : viser 150 - 180 min/semaine d’activité aérobie modérée à soutenue, avec bénéfices prouvés sur la fonction érectile.
  • Mieux manger : privilégier une alimentation méditerranéenne (fruits/légumes, légumineuses, céréales complètes, bonnes graisses).
  • Réduire tabac/alcool : deux facteurs majeurs de risque vasculaire.
  • Soigner le sommeil & le stress : routine de coucher, respiration, relaxation, thérapies brèves.
  • Parler en couple : clarifier attentes et craintes diminue l’anxiété de performance.

Solutions médicales : quelles options si le médecin les juge adaptées ?

Selon votre situation clinique, le médecin peut discuter :

  • IPDE5 (sur ordonnance) : souvent en première intention lorsqu’il n’y a pas de contre-indication, décision partagée bénéfices/risques et suivi.
  • Injections intracaverneuses : seconde intention en cas d’échec/contre-indication des traitements oraux, avec éducation à la technique.
  • Dispositifs d’aide mécanique (ex. pompe à vide) : utiles dans certains cas, souvent combinés à d’autres mesures.
  • Prothèse pénienne : option rare, réservée aux formes sévères et résistantes.
  • Psychothérapie/sexothérapie : indispensable lorsque le facteur psychologique domine et très souvent complémentaire du somatique.

Important 

Évitez l’automédication et les produits non validés. Avis médical indispensable pour écarter les contre-indications.

Remboursements : Sécurité sociale, parcours de soins et rôle de la mutuelle

Pour anticiper vos dépenses, gardez ces principes :

  • Assurance Maladie : remboursements calculés sur la BRSS (base de remboursement), avec un taux variable selon l’acte et le parcours de soins (mieux remboursé si passage par le médecin traitant).
  • Mutuelle santé : complète le reste à charge (ticket modérateur, dépassements éventuels). Un contrat à 200 % BR (ou plus) limite fortement les coûts chez certains spécialistes.
  • Urologue : prise en charge dépendante du secteur du praticien et du respect du parcours ; comparez vos garanties pour réduire le reste à charge.

Téléconsultation et soutien psychologique : comment être remboursé ?

Deux dispositifs à connaître pour limiter vos frais :

  • Téléconsultation : mêmes règles de remboursement que le cabinet, dans le parcours de soins (idéalement avec un praticien qui vous suit).
  • Soutien psychologique (par exemple, le dispositif “psy” conventionné) : séances chez des psychologues partenaires avec une tarification cadrée et une prise en charge partagée entre Assurance Maladie et mutuelle (sans dépassements autorisés).

Cas particuliers : quand consulter en urgence ?

Certaines situations exigent une réaction immédiate :

  • Érection prolongée et douloureuse au-delà de 3 - 4 heures : c’est une urgence médicale (séquelles possibles).
  • Douleurs intenses après un traumatisme : consultez sans délai.
  • Symptômes inquiétants associés (douleurs thoraciques, malaise, etc.) : appelez les services d’urgence (15).

Prévenir les récidives : la stratégie “entretien”

Après amélioration, maintenez vos résultats grâce à ces habitudes :

  • Suivi médical régulier : bilan cardio-métabolique, médicaments, ajustements.
  • Activité physique durable, poids et sommeil stabilisés.
  • Tabac/alcool : réduction sur le long terme.
  • Communication au sein du couple et un accompagnement si nécessaire.

Pour terminer, voici les actions utiles à entreprendre dès maintenant :

  • 📞 Comparer les mutuelles pour mieux couvrir les consultations spécialisées et le soutien psychologique.
  • 📚 Comprendre vos remboursements (BRSS & parcours de soins).
  • 💡 Estimer votre budget : Tarifs moyens 2025 et Meilleures mutuelles 2025.

💭 FAQ : en savoir plus sur les troubles de l'érection

🔎Quelle différence entre “panne” ponctuelle et dysfonction érectile ?

Une panne occasionnelle peut arriver à tout le monde et ne signe pas une maladie. La dysfonction érectile désigne une difficulté persistante (environ 3 mois ou plus) qui gêne la vie sexuelle. Si la gêne dure, consultez.

Exemple remboursement mutuelle Direct Assurance

🤔 Qui consulter en premier pour un trouble de l’érection ?

Commencez par votre médecin traitant. Il coordonnera au besoin une prise en charge avec un urologue/andrologue ou un médecin sexologue/psychologue. Respecter le parcours de soins améliore votre remboursement.

Exemple remboursement mutuelle Direct Assurance

❓ Le stress peut-il suffire à expliquer le problème ?

Oui. Le stress, l’anxiété de performance et certaines difficultés relationnelles peuvent déclencher/entretenir le trouble. Un accompagnement psychologique (parfois en couple) est souvent utile.

Exemple remboursement mutuelle Direct Assurance

🤷‍♂️ Quels examens le médecin peut-il prescrire ?

Selon votre profil : bilan cardio-métabolique et hormonal, revue des traitements en cours, examens urologiques au cas par cas. Le but est de traiter la cause.

Exemple remboursement mutuelle Direct Assurance

📝 Les traitements oraux existent-ils ? Sont-ils systématiques ?

Il existe des traitements par voie orale (classe IPDE5, sur ordonnance). Ils ne sont pas systématiques : l’indication dépend de la cause et des contre-indications. D’autres options existent (injections, dispositifs, prothèse).

Exemple remboursement mutuelle Direct Assurance

🧐 L’activité physique peut-elle améliorer l’érection ?

Oui. Une activité aérobie régulière (marche rapide, vélo, natation, etc.) contribue à améliorer la fonction érectile tout en protégeant votre cœur.

💰 Un sexologue est-il remboursé ?

Médecin sexologue Prises en charge alignées sur les consultations médicales (parcours de soins, secteur du praticien).

Sexologue non médecin Pas de remboursement par l’Assurance Maladie; certaines mutuelles peuvent prévoir une aide selon le contrat. Pour un soutien psychologique remboursé, orientez-vous vers un dispositif conventionné (psychologues partenaires).