5G et santé

Rapport 5G santé : pas d’effets néfastes avérés à court terme

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Un rapport demandé par le gouvernement sur la 5G s'intéresse aux aspects techniques et sanitaires de cette nouvelle génération de réseau mobile. Le rapport rappelle qu'aucun effet néfaste n'a encore été avéré à court et à long terme concernant les fréquences 5G mais insiste sur le fait que les études doivent se poursuivre.

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Quels sont les effets des radiofréquences 5G sur la santé ?

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Un nouveau rapport intitulé "Déploiement de la 5G en France et dans le monde : aspects techniques et sanitaires" vient d'être publié conjointement par le Conseil Général de l’Economie (CGE), l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS), le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) et l’Inspection Générale des Finances (IGF).

Le rapport a été réalisé à la demande de nombreux ministères durant l'été 2020 et en plus de s'intéresser aux aspects techniques de la 5G et de l'état de son déploiement en France, celui-ci s'intéresse à la question sanitaire qu'elle soulève au niveau des radiofréquences.

L'étude rappelle que cette question n'est pas nouvelle et que de nombreuses études ont déjà été réalisées à ce sujet depuis les années 50, en France et dans le monde. Les conclusions sont uniformément les mêmes peu importe les études :

Il n’existe pas, selon le consensus des agences sanitaires nationales et internationales, d’effets néfastes avérés à court terme, c’est-à-dire d’effets thermiques délétères sur les tissus, en dessous des valeurs limites d’exposition recommandées par l’ICNIRP, ni dans le grand public, ni chez les travailleurs.

Les potentiels effets nuisibles sur le long terme n'ont jamais été avérés non plus selon ces mêmes agences nationales et internationales. Le rapport reconnaît cependant que "des débats persistent toutefois, notamment pour ces effets de long terme, au sein de la communauté scientifique". Les effets sur le long terme sont évidemment toujours plus compliqués à prouver puisque les caractéristiques de la 5G et l'utilisation des nouvelles bandes de fréquences autour des 26Ghz restent une nouveauté.

Dans un premier temps, la 5G utilisera des bandes de fréquence similaires à celles de la 4G ainsi que les bandes de fréquences situées autour des 3,5Ghz. Ces bandes de fréquences ont déjà été largement étudiées, il n'en est pas de même cependant pour la bande située autour des 26Ghz, qui sera introduite par la suite pour la 5G bien qu'elle soit "caractérisée par une portée réduite et une faible pénétration dans les immeubles et les tissus humains".

Le rapport indique ainsi que "Quelques agences (Allemagne, Pays-Bas, Suisse …) considèrent néanmoins que la technologie 5G diffère suffisamment des technologies précédentes pour qu’il soit nécessaire, s’agissant des fréquences autour des 26 GHz, d’aller au-delà des études réalisées sur les générations précédentes."

Les valeurs limites d’exposition recommandées par l’ICNIRP Depuis 1998, l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection) est une organisation internationale non gouvernementale scientifique reconnue par l'OMS qui établit ses valeurs limites en fonction des effets nocifs avérés sur la santé à l'heure actuelle.

Les recommandations sanitaires d'un rapport 5G contraint dans le temps

Le rapport reconnaît cependant que les diverses recommandations et analyses présentées ont dû être réalisées dans un laps de temps très court puisque le rapport a été effectué uniquement sur la période de juillet et août 2020.

Les recommandations concernant la 5G sont ainsi publiées dans le rapport et deux axes principaux se concentrent sur la nécessité à contribuer encore à l'évaluation de l'impact sanitaire :

  • Continuer à soutenir le travail de l'ANSES sur l'impact pour la santé de l'utilisation des bandes de fréquence autour des 26 GHz et des "protocoles de mesure de l'exposition".
  • Réaliser des mesures de champ électromagnétique avant et après l'installation des antennes 5G sur un nombre de sites significatifs.

L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) est en effet l'organisme en France qui est en charge depuis janvier 2019 d'évaluer les risques sanitaires liés à la 5G principalement concernant les bandes de fréquences. Un premier rapport préliminaire a déjà été produit en 2019 et le rapport final est attendu pour 2021.

Un autre point important que ce rapport soulève : "il est néanmoins très difficile de mesurer l’exposition liée aux usages (c’est-à-dire au contact des terminaux) qui, pourtant, en représentent usuellement la part prépondérante". L'exposition directe aux appareils utilisant les réseaux mobile peut ainsi être potentiellement bien plus élevée que celle produite par les antennes, une information qui n'est d'ailleurs pas nouvelle :

Dès le rapport sur la téléphonie mobile remis à la Direction Générale de la Santé (DGS) en 2001, il était relevé que, si le niveau d’exposition du public provient pour partie des antennes-relais de téléphonie mobile, c’est l’usage du téléphone mobile et des autres terminaux (tablettes, …), s’ajoutant aux autres sources domestiques montrées supra, qui expose le plus les individus.

Même si dans l'ensemble le rapport n'estime qu'il n'y aucune preuve avérée du danger de la 5G, il pointe néanmoins le doigt sur toutes les études et données encore manquantes. Des études qui sont pour le moins vitales pour faire avancer le débat puisque la convention citoyenne pour le climat a demandé un moratoire sur les prochaines enchères sur les fréquences 5G, en attendant les conclusions de son impact sur la santé et sur le climat.

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