Les experts l'avaient prédit : la couverture totale est-elle pour 2025 ?
Si vous résidez dans une bourgade isolée, l'ère de la déconnexion va peut-être toucher à sa fin. Le New Deal Mobile, un plan ambitieux lancé en 2018 déjà, a été remis au goût du jour à la fin de l'année dernière et est en bonne voie pour éradiquer les zones blanches en France. Cette initiative vise à combler les zones non couvertes et à améliorer la qualité de la 4G, particulièrement dans les territoires ruraux. Allez-vous vraiment pouvoir dire adieu aux zones blanches cette année ?
Bons Plans Mobile
Zones blanches : qu'est-ce que le New Deal Mobile ?
Le New Deal Mobile est un projet lancé par l'État en collaboration avec les opérateurs télécoms et l'Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep).
L'objectif ? Réduire l'inégalité d'accès aux réseaux mobiles entre les zones urbaines et rurales, en éliminant les zones dites "blanches" où la couverture est inexistante ou insuffisante.
En six ans, ce programme a déjà permis une nette réduction des zones non couvertes, passant de 11% en 2019 à seulement 1,9% en 2023, selon la Fédération française des télécoms.
Le programme se décline en plusieurs axes : la généralisation de la 4G, une meilleure qualité de service dans les zones mal desservies, et surtout, la couverture des zones blanches. C'est ce dernier point constitue l'un des enjeux majeurs de la phase actuelle.
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Bye-bye aux zones blanches en 2025 ?
On a pu lire de nombreux articles en fin d'année dernière dans la presse spécialisée, mais aussi dans les journaux locaux numériques, selon lesquels les zones blanches allaient complètement disparaître en 2025. Alors que nous entamons le 3e mois de l'année, où en est-on réellement ?
Le New Deal Mobile a effectivement permis de construire près de 35 000 sites mobiles, dont 23 500 en zones rurales, ce qui n'est pas négligeable. L’objectif d’éliminer les zones blanches est ainsi bien avancé. Cependant, on est encore bien loin d'avoir tout réglé.
Selon l’Arcep, plusieurs départements restent difficiles à couvrir en raison de leur topographie, comme les zones montagneuses des Alpes ou des Pyrénées. Dans ces régions, les déploiements sont très complexes et prennent inévitablement plus de temps.
Des départements comme les Hautes-Alpes ou l’Ariège sont encore sous-équipés en matière de couverture mobile, et cela risque de durer un moment.
Pourtant, malgré ces difficultés, l’impact du New Deal est tangible : de nombreuses petites localités, jusqu’ici coupées du monde numérique, bénéficieront bientôt d’une couverture mobile performante. L’objectif est clair : d’ici la fin de l’année 2025, plus aucune zone blanche habitée ne devrait subsister.
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Le rôle des opérateurs & collectivités locales
Ce qui différencie le New Deal Mobile des précédentes initiatives, c'est que ce sont les collectivités locales qui désignent les zones à couvrir, et non les opérateurs. Cela permet d'assurer une couverture adaptée aux besoins réels des habitants.
L'isolement numérique est encore une réalité pour de nombreux habitants en France. Les opérateurs, comme SFR, Orange, Bouygues Telecom et Free, n'ont pas toujours conscience des réalités du terrain. En tout cas, ils doivent encore construire 5 000 pylônes par an dans des zones difficiles, jusqu'à ce que la phase finale du plan soit achevée.
Une fois le pylône installé, il faut encore patienter jusqu'à 24 mois pour qu’il devienne opérationnel.
Si cette répartition des responsabilités peut sembler plus efficace, elle présente également certains défis. En effet, même si les opérateurs sont tenus d’investir massivement pour atteindre les objectifs du New Deal, cela implique un coût élevé. Ainsi, les dépenses totales des opérateurs depuis 2018 sont estimées entre 1,94 et 2,13 milliards d'euros, selon l’Arcep.
Cette somme représente un investissement majeur, englobant la construction de nouveaux sites, l'amélioration continue des services et l'extension de la couverture 4G. Pourtant, on parle encore de 4G dans certaines zones géographiques, alors que la 5G s'implante progressivement à travers le pays.
En fin de compte, la réduction des zones blanches est désormais bien entamée, mais la couverture mobile et l'accès à Internet ne se limitent pas à des enjeux technologiques. Ils sont essentiels au bien-être social et économique des utilisateurs, ce qui explique pourquoi l'avancement de ce plan est suivi de près.
