Liste noire Xiaomi

Trump ajoute Xiaomi à la liste noire de la défense américaine

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Alors que la présidence de Trump s'arrête officiellement demain, celui-ci continue sa guerre économique contre la Chine en inscrivant 9 nouvelles entreprises chinoises dont Xiaomi sur la "blacklist" de la Défense américaine. Après Huawei dans le domaine des télécoms, c'est ainsi au récent troisième constructeur mondial de smartphones Xiaomi de subir les dernières foudres de l'administration Trump.

Xiaomi et 8 autres entreprises chinoises désormais blacklistées aux États-Unis

La Maison Blanche

Trump est toujours président des États-Unis et il l'a encore prouvé le 14 janvier dernier en ajoutant Xiaomi à la liste noire des entreprises étrangères avec lesquelles les entreprises américaines ne doivent plus collaborer. Xiaomi vient ainsi rejoindre Huawei en tant que constructeur de smartphones dans le collimateur de la Défense américaine, mais il est aussi accompagné de 8 autres entreprises chinoises qui ont été ajoutées à cette liste noire.

En plus du troisième constructeur de smartphones mondial, le constructeur d'avions COMAC (Commercial Aircraft Corporation of China) et la compagnie pétrolière chinoise CNOOC (China National Offshore Oil Corp) figurent aussi sur cette liste noire qui recense les compagnies étrangères jugées dangereuses par les États-Unis. "En tout, 86 entreprises font partie de cette nouvelle liste noire, dont 69 sociétés chinoises," selon Siècle Digital.

Ces décisions de l'administration Trump s'appuient sur une loi de 1999 demandant au Ministère de la Défense de dresser une liste des entreprises détenues ou contrôlées par l'armée chinoise. Cette loi n'a été mise en application qu'en 2020 cependant, mais a été renforcée par un décret obligeant toutes les entreprises américaines à retirer leurs investissements avant le 11 novembre 2021.

Les répercussions sur le cours des actions du vendeur de smartphones Xiaomi ont été instantanées alors qu'elles enregistraient une baisse de 11% dès l'ouverture de la bourse de Hong-Kong le vendredi 14 janvier.

Biden continuera-t-il la guerre commerciale contre la Chine de l'administration Trump ?

La présidence de Trump touche à sa fin au terme d'une période de transition plus que mouvementée et il est probable que le président démocrate Joe Biden cherche à se démarquer de son prédécesseur controversé Donald Trump.

L'administration Trump n'a eu de cesse de s'attaquer aux entreprises chinoises pour soupçons d'espionnage et ainsi de danger pour la Défense américaine comme ce fut le cas avec Huawei. Le constructeur chinois, brièvement premier constructeur de smartphones mondial, en est ainsi venu à se séparer de sa filiale Honor pour tenter de lui épargner des sanctions américaines et lui éviter la chute connue par sa maison mère.

Comme le rappelle une chronique du Monde cependant, cette "blacklist" de la Défense américaine est loin d'être seulement défensive d'un point de vue militaire :

Mais il semble clair désormais que l’argument militaire mis en avant cache la volonté de casser la montée en puissance spectaculaire de la technologie chinoise. D’autant que celle-ci s’est largement appuyée sur les capitaux américains pour prospérer.

Xiaomi s'est d'ailleurs déjà fendu d'un communiqué pour se défendre en stipulant que l'entreprise "n'est pas détenue, contrôlée ou affiliée à l'armée chinoise, et n'est pas une 'société militaire chinoise communiste' au sens du NDAA" (NDAA correspond au "National Defense Authorization Act qui autorise département de la Défense des États-Unis à produire cette liste noire).

Reste à savoir donc si l'administration Biden décidera de suivre la politique de guerre économique envers la Chine, ou si celle-ci cherchera une voie différente pour gérer ses relations avec le géant chinois. Le 46ème président des États-Unis aura de toute façon jusqu'au 11 novembre 2021 pour s'opposer à l'une des dernières décisions de l'administration Trump.

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