Confinement : le nombre d'abonnements de streaming vidéo explosent
Ma petite entreprise, connaît pas la crise. Cela pourrait être le refrain des services de streaming vidéo comme Netflix, Amazon et Disney+ qui profitent du confinement liés au coronavirus et voient leur nombre d'abonnés grimper en flèche. Le Covid-19, du pain béni pour Netflix et consorts ? Éléments d'analyse dans notre article.

Vous souhaitez souscrire une offre internet pour profiter des services de streaming vidéo ?
Contactez Selectra pour qu'un conseiller vous oriente parmi les offres partenaires les plus compétitives, en fonction de votre budget :
Netflix et Disney + : hausse sans précédent des abonnés aux États-Unis

Le coronavirus poursuit son inexorable avancée en France et dans le monde. Aux dernières nouvelles, l'Inde rejoint la liste des pays qui pratiquent désormais le confinement et porte à 2,6 milliards de personnes le nombre d'individus désormais en réclusion dans le monde.
Les États-Unis ne sont pas non plus épargnés puisque comme le rapporte le quotidien Le Monde plus de 70 000 cas diagnostiqués et 1000 morts ont été officiellement recensés par l'université Johns Hopkins et que 40% de la population des États-Unis est dorénavant sommée de rester chez elle, ou le sera prochainement, les mesures de restriction n'étant pas les mêmes selon les États.
Quoi qu'en dise le président Trump qui multiplie les déclarations contradictoires et qui voudrait déjà remettre les Américains au travail, les SVOD (Services de vidéos à la demande) comme Netflix et Disney+ semblent tirer leur épingle du jeu grâce au confinement prononcé durant l'épidémie de Covid-19.
C'est le magazine Forbes qui rapporte cette tendance à l'augmentation massive d'abonnement aux services de streaming aux États-Unis : "Alors que les Américains se préparent à passer des semaines (ou des mois) à l'intérieur alors que la pandémie de coronavirus se propage, ils s'abonnent à des services de streaming supplémentaires, Disney+ s'avérant être de loin le choix le plus populaire."
Disney+, dernier arrivé dans le ring des SVOD, est celui qui en profite le plus avec des inscriptions qui ont triplé durant la semaine du 14 mars comparée à la semaine précédente. Les autres services de streaming américains sont loin d'être perdants :
- HBO Now et Showtime, les services de streaming "premium" de la célèbre chaîne américaine, ont connus une augmentation faramineuse sur trois jours (un gain de 90% et 78% respectivement). Forbe prévient néanmoins que cette augmentation doit être nuancée puisque ces données intègrent les essais gratuits et que ceux-ci ont généralement un taux d'abandon supérieur à ceux de Disney+ et Netflix.
- Le géant américain Netflix profite d'ailleurs lui aussi du confinement avec une augmentation de 47% du nombre de souscriptions. Avec 61 millions d'abonnés au pays de l'oncle Sam, cela constitue une augmentation plus que substantielle.
- Apple TV+ bénéficie de l'augmentation la moins significative avec "seulement 10% de nouveaux abonnés comparé à la semaine précédente.
The Walt Disney Company, déjà la quatrième entreprise la plus respectée au monde selon Forbes, profiterait-elle aussi du coronavirus pour asseoir encore un peu plus son empire ?
Netflix, Disney+, Apple TV+ : pourquoi le coronavirus n'est malgré tout pas bon pour les affaires ?

Malgré ces augmentations sans précédentes du nombre d'abonnés pour les services de streaming américains, l'avenir n'est pas si rose que cela pour ces géants du divertissement.
La compagnie Disney en effet est par exemple impactée de plein fouet par le coronavirus puisque la plupart de ses parcs d'attraction sont désormais fermés au public. Depuis le 13 mars dernier, Disneyland Paris ainsi que ses parcs d'attraction en Floride et en Californie aux États-Unis ont été fermés alors que les parcs en Asie le sont depuis la fin janvier.
Le studio Disney est aussi obligé de reporter la sortie de ses films "Mulan" et "Black Widow" alors que l'incertitude quant à la réouverture des salles obscures risquent de causer de forts préjudices à l'empire de Burbank.
Même son de cloche pour la firme de Cupertino dont une part importante de ses revenus dépend encore des appareils vendus comme les iPhone et les iPad entre autres. La chaîne de production de ses smartphones et autres appareils est massivement implantée en Chine, elle est ainsi fortement déstabilisée par le confinement et la crise sanitaire originaire de ce pays.
Netflix, même si en temps que "pure player" du streaming, ne connaît pas les mêmes problèmes que ses concurrents Disney et Apple, il pourrait ne pas profiter tant que ça du confinement lié au coronavirus. Comme souligne le journal The Guardian, "Netflix ne gagne d’argent qu’avec ses abonnements mensuels. Qu’un abonné regarde le service une heure ou vingt-quatre heures par jour ne change donc rien."
En France, Netflix réduit d'ailleurs ses débits dans l'Union européenne pour aider les opérateurs qui doivent faire face à des pics de connexion inédits durant le confinement. Une réduction bienvenue puisque Netflix en France est le plus gros consommateur de bande passante, mobilisant à lui seul 25% des capacités totales d'internet.
Autre conséquence néfaste pour Disney+ en France, le SVOD a finalement cédé aux injonctions du gouvernement français et a repoussé sa sortie au 7 avril (sortie initialement prévue le 24 mars).