Isolation mince des murs par l’intérieur : les meilleurs isolants thermiques pour ne pas perdre de place

Par Simon

L’isolation mince des murs par l’intérieur est un impératif pour qui souhaite perdre le moins d’espace habitable possible mais souhaite bénéficier des avantages d’une isolation par l’intérieur. Elle peut se faire grâce aux isolants minces (autrement appelés isolants réflecteurs ou PMR), qui ne sont pas suffisants pour à eux seuls assurer l’isolation complète d’un logement, ou grâce à d’autres types d’isolants plus classiques mais présentant un rapport efficacité/épaisseur presque aussi bon. Quelques exemples.

🧱Les différents isolants fins pour murs intérieurs

Les isolants minces (ou isolants multicouches, aussi appelés PMR) se présentent généralement sous la forme de rouleaux à apposer sur le mur. Comme leur nom l’indique, ils sont constitués de plusieurs couches d’isolants synthétiques empilées, compressées et glissées entre des feuilles thermiques réfléchissantes. Leur principe d’isolation se base donc sur les rayonnements et est encore plus efficace contre la chaleur que contre le froid.
Seuls, ces rouleaux ont une résistance thermique ne dépassant pas 2 m2.K/W et sont donc insuffisants pour atteindre les valeurs minimales imposées par l’État (3,7 m2.K/W pour débloquer les aides et 2 m2.K/W pour avoir un logement légal). Cependant, il existe d’autres types d’isolants, presque aussi minces, et qui pourraient vous convenir. Petit point sur les produits disponibles :

🎨Quels sont les meilleurs isolants minces à peindre ?

Si il existe dans le commerce des produits s’appelant “peintures isolantes”, ceux-ci ne sont pas forcément ni efficaces ni rentables. En effet, même si cette solution peut avoir l’air attirante pour éviter de réaliser de gros travaux d’isolation, il s’agit en réalité plus d’une solution de complément ou d’appoint. La peinture isolante, avec sa conductivité thermique comprise entre 0,1W/m.K et 0,2W/m.K, ne suffit en aucun cas à réaliser une isolation complète d’un logement, d’autant plus qu’elle ne peut être appliquée qu’en fines couches.

Si en revanche vous souhaitez repeindre vos murs intérieurs, la peinture isolante, bien que plus onéreuse que la peinture classique, peut vous intéresser si vous souhaitez améliorer un peu les performances isolantes de votre logement. Tout comme la peinture classique, elle se posera sans problème sur un isolant sous forme de panneaux.

🤔Dans quel cas faire une isolation mince des murs par l’intérieur ?

L’isolation des murs se fait aujourd’hui plutôt par l‘intérieur (ITI) que par l’extérieur (ITE) car elle s’avère être moins chère et tout aussi efficace. Seulement voilà : la pose d’isolants à l’intérieur du logement empiète inévitablement sur votre espace de vie, et il faut donc trouver un compromis entre isolation efficace et perte d’espace. C’est pourquoi les isolants minces sont de plus en plus prisés.

Cependant, ne pensez pas qu’une simple couche d’isolant mince sous forme de films réflecteur vous permettra sans souci d’atteindre les exigences imposées par l’état en matière d’isolation : ce n’est pas le cas. L’isolant mince de type PMR est donc majoritairement à utiliser en complément d’un isolant classique, type laine de verre ou fibre de bois. En venant coller votre couche d’isolant mince sur une faible couche d’isolant classique, vous pourrez par contre atteindre les objectifs de résistance thermique (2m2.K/W pour être légal et 3.7 m2.K/W pour débloquer les aides) sans sacrifier trop d’espace !

📝Conseils pour la pose d’isolants minces sur les murs à l’intérieur

Sans être une solution miracle, l’isolation mince des murs par l’intérieur reste tout de même une option très intéressante si elle est bien installée et peut même faire office de pare vapeur en protégeant les murs de l’humidité. Voilà donc quelques conseils pour vous guider lors de vos travaux :

• Poser l’isolant sur la partie chaude du mur, c'est-à-dire à l’intérieur. Cela peut paraître évident mais c’est la première étape pour une isolation réussie. Posé à l’extérieur, l’isolant mince n’a en effet plus aucun intérêt et peut même être la cause de problèmes de condensation.
• Laisser une lame d’air de part et d’autre de l’isolant mince. Cela permet de rajouter une couche gratuite d’isolant, l’air étant à ce jour le meilleur isolant thermique connu. Faites cependant attention au moment de la pose et discutez-en avec votre installateur : mal installées, ces lames d’air peuvent là encore être cause de problèmes de condensation.
• Bien tendre l’isolant mince et le fixer de manière à ce qu’il ne bouge pas (clous, agrafes, …). Cela permettra d’éviter un maximum les ponts thermiques.
• Penser à la ventilation. Encore une fois, on cherche à diminuer les risques d’humidité et de condensation. La ventilation est primordiale en isolation, quelle que soit la méthode utilisée.

Il est fortement recommandé de faire appel à un artisan professionnel pour la réalisation de toutes ces étapes. En plus de son savoir faire, il sera nécessaire si vous souhaitez prétendre aux aides financières pour l’isolation intérieure (MaPrimeRénov’, la prime CEE, l’éco-PTZ et la TVA à taux réduit, du moment que la résistance thermique de vos murs après travaux dépasse 3,7 m2.K/W).