Les dessous de l'internet par satellite : et si Starlink endommageait la stratosphère ?
SpaceX, avec sa constellation de satellites Starlink, ambitionne de fournir un accès Internet mondial toujours plus performant. Cependant, cette expansion rapide soulève des inquiétudes quant à son impact environnemental, notamment sur la couche d'ozone. Si davantage de zones rurales ont désormais accès à Internet, qu'en est-il des conséquences de cette technologie sur la couche d'ozone ?
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Starlink : toujours plus de satellites en orbite

Si la technologie d'internet par satellite suscite tant d'interrogations, c'est surtout parce que rien ne semble arrêter l'expansion perpétuelle de la constellation Starlink.
Depuis 2019, SpaceX a en effet lancé plus de 6 000 satellites Starlink en orbite terrestre basse. L'entreprise prévoit d'en déployer jusqu'à 42 000 à terme, chaque satellite ayant une durée de vie d'environ cinq ans.
C'est simple, les satellites de l'entreprise fondée par Elon Musk représentent 40 % du total de tous les satellites lancés dans l'espace jusqu'à présent.
De son côté, la très renommée revue scientifique Nature a indiqué dans une étude que le positionnement de 100 000 satellites en orbite n'est pas du tout improbable.
Pas de quoi tempérer les ardeurs des entreprises comme SpaceX, OneWeb ou Amazon, désireuses de lancer des satellites pour assurer un accès à Internet haut débit dans toujours plus de régions du monde.
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La rentrée atmosphérique : un processus polluant
On connaît encore mal les conséquences environnementales des satellites stationnés dans l'espace.
Cependant, à la fin de leur cycle de vie, ces derniers se désintègrent en rentrant dans l'atmosphère terrestre. Il s'agit d'un processus qui libère environ 30 kg de nanoparticules d'oxyde d'aluminium par satellite de 250 kg.
Le problème est qu'au fil du temps et des avancées technologiques, le poids des satellites n'a fait qu'augmenter. La plupart pèsent aujourd'hui 1250 kg, ce qui nous donne environ 150 kg d'oxyde d'aluminium.
Ces particules peuvent persister dans l'atmosphère pendant des décennies. Si Starlink parvient à poursuivre son développement, les experts prévoient une quantité d'aluminium dans l'atmosphère au cours des prochaines années plus de 640 % supérieure au niveau normal.
Une pollution invisible et pourtant bien réelle, qui ne cesse de s'accumuler dans l'espace.
Internet par satellite : quelles conséquences sur la couche d'ozone ?

Les oxydes d'aluminium libérés lors de la désintégration des satellites peuvent catalyser des réactions chimiques impliquant du chlore, contribuant ainsi à l'appauvrissement de la couche d'ozone.
Or, cette couche est essentielle pour protéger la Terre des rayons ultraviolets nocifs aussi bien pour la santé que pour la planète.
Appauvissement des cultures, chaîne alimentaire sous-marine perturbée, cancers de la peau, affaiblissement du système immunitaire... Autant d'impacts sérieux liés à un rayonnement excessif de rayons UV.
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Hélas, les études menées ces dernières attestent essentiellement d'une augmentation du nombre de particules d'aluminium dans l'atmosphère.
Ainsi, entre 2016 et 2022, cette quantité a été multipliée par huit. Avec l'accroissement des satellites en orbite basse, cette tendance devrait s'accentuer davantage, augmentant encore les risques pour l'environnement - et la santé humaine.
Vers une meilleure régulation du trafic spatial ?
Face à ces sombres prévisions, certains experts plaident pour une régulation plus stricte du trafic spatial.
L’idée consisterait à imposer des normes environnementales aux entreprises, comme l’utilisation de matériaux moins nocifs ou des méthodes de désorbitation plus propres que de simplement attendre que les particules redescendent à des altitudes moins élevées.
D’autres pistes sont étudiées, comme le développement de satellites réutilisables ou de technologies qui permettraient de récupérer certains déchets avant leur désintégration.
Mais à ce jour, aucune réglementation contraignante n’existe vraiment pour limiter l’impact de ces méga-constellations sur notre atmosphère.