Renforcer la résilience des réseaux télécoms face aux catastrophes climatiques ?
Les catastrophes climatiques, dont la fréquence et l'intensité ne cessent d'augmenter ces dernières années, mettent en évidence la vulnérabilité des infrastructures de télécommunications en France et ailleurs dans le monde. Ces réseaux, essentiels à la communication et à la coordination en période de crise, doivent impérativement être renforcés pour assurer leur fonctionnement en continu.
Bons Plans Mobile



Les télécoms, maillons vitaux en période de crise

Les événements météorologiques extrêmes, tels que les tempêtes, les incendies et les inondations, perturbent gravement les réseaux de télécommunications. Or, ces dernières années, ils ont eu tendance à se multiplier.
Pire encore, leur violence gagne en intensité, et les dégâts qu'ils causent sont toujours plus considérables.
À l'image de la tempête Alex survenue en 2020, des villages entiers ont été coupés du monde pendant plusieurs jours. Non seulement les secours ont eu beaucoup de mal à intervenir, mais en plus, les populations touchées se sont retrouvées isolées plusieurs heures durant.
Plus récemment, en décembre 2024, le cyclone Chido ravageait Mayotte, détruisant ainsi la quasi-totalité des infrastructures réseau de l'île. L'opérateur Orange, sur le coup, a d'ailleurs rapporté qu'à ce moment-là, seules 3 antennes téléphoniques mobiles fonctionnaient. Sur 55.
Faut-il également rappeler la tragédie du mois dernier à Blatten, en Suisse, causée par l'effondrement d'un glacier, annihilant un village entier ?
Ces interruptions de service ont des conséquences graves. L'impossibilité de contacter les services d'urgence, l'isolement des personnes vulnérables, la perturbation des activités économiques...
Désormais, les télécommunications sont devenues une infrastructure critique, au même titre que l'électricité ou l'eau potable.
Souscrire une offre
09 71 07 90 69
Service gratuit Selectra
Souscrire une offre adaptée au 09 71 07 90 69
Service gratuit Selectra
Résilience des réseaux télécoms : entre défis techniques et logistiques

Les réseaux télécoms ont toujours été sensibles aux aléas climatiques. Les tempêtes peuvent endommager les poteaux et les câbles, les inondations peuvent submerger les équipements, et les incendies peuvent détruire les infrastructures.
Là non plus, les exemples ne manquent pas : lors de la tempête Ciaran en 2023, des milliers de foyers ont été privés de téléphone et d'internet pendant plusieurs jours.
Le problème, c'est que la remise en état des réseaux, après des dommages plus ou moins graves, est souvent complexe et longue, en raison de l'étendue des zones touchées et de leur accessibilité rendue difficile.
De plus, la dépendance des équipements télécoms à l'électricité complique la situation lorsque le réseau électrique est également endommagé.
Aujourd'hui, les opérateurs sont de plus en plus nombreux à plaider une actualisation de l'arrêt du 5 juillet 1990. Ce dernier englobe des mesures de délestages, qui consistent à supprimer momentanément le courant électrique dans certains secteurs d’un réseau.
L'éclairage public, la signalisation routière ou encore les hôpitaux sont concernés, à l'inverse des télécoms.
Vous cherchez un forfait 5G ?
Info - Conseil
09 71 07 90 69
Service gratuit Selectra
Besoin d'un conseil sur un forfait 5G ?
Appelez-nous au 09 71 07 90 69
Service gratuit Selectra
Quelles solutions pour sécuriser les réseaux mobile et internet ?

Face à ces constatations, plusieurs acteurs du milieu se mobilisent pour appeler à une sécurisation poussée des réseaux télécoms.
Parmi les solutions mises en œuvre, on retrouve notamment :
- Le déploiement de réseaux mobiles temporaires : des antennes mobiles montées sur des véhicules ou des plateformes aériennes peuvent être déployées rapidement pour rétablir la couverture réseau dans les zones sinistrées.
- L'utilisation de sources d'énergie alternatives : des générateurs ou des panneaux solaires peuvent alimenter les équipements télécoms en cas de coupure d'électricité.
- Un renforcement des infrastructures : l'enfouissement des câbles, la protection des équipements contre les inondations et les incendies, et la redondance des réseaux permettent de limiter les interruptions de service.
- L'instauration de systèmes d'alerte précoce : l'envoi d'alertes multicanal (SMS, applications, sirènes) permet d'informer rapidement la population en cas de danger imminent, réduisant ainsi les risques et facilitant l'organisation des secours.
Malgré tout, certaines options de sécurisation ne sont pas toujours envisageables. L'enfouissement du réseau de fibre optique national, vaste de 115 000 kilomètres (!), nécessiterait un budget chiffré, selon une étude, à 10 milliards d'euros.
Dans ces conditions, il est peu surprenant de constater à quel point la mesure ne suscite pas l'approbation générale, d'autant plus que le gouvernement n'a, a priori, pas l'intention de subventionner ces travaux.
En outre, la résilience des réseaux télécoms face aux catastrophes climatiques nécessite dès à présent une collaboration étroite entre les opérateurs, les autorités publiques et les services de secours.
La Convention de Tampere, adoptée en 1998, vise à faciliter la mise à disposition de ressources de télécommunication pour les opérations de secours en cas de catastrophe.
En France, des dispositifs comme le "Safetycase" d'Orange ont été testés pour rétablir rapidement les communications dans les zones sinistrées.
Ces solutions innovantes, combinées à une planification rigoureuse et à des investissements dans les infrastructures, sont essentielles pour garantir la continuité des services télécoms en période de crise.