Appels intempestifs : où en est-on dans la lutte contre le démarchage téléphonique ?
Malgré le dispositif gouvernemental Bloctel, il semblerait que le nombre d'appels intempestifs reçus chaque jour par les Français ne décroît pas. Pour autant, le démarchage téléphonique abusif a du souci à se faire. C'est en tout cas ce que révèle une récente étude menée par l'ARCEP début 2024, chiffres à l'appui !
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Des appels intempestifs qui subsistent au quotidien
Qui n'a jamais été victime de démarchage abusif au téléphone ? Cette pratique, qui s'apparente parfois à du harcèlement tant les prestataires insistent et répètent leurs appels, peut réellement vous gâcher la vie.
Il y a quelques années, le gouvernement avait donc mis en place un dispositif spécifique permettant de s'enregistrer en ligne, afin de mettre son numéro de mobile ou de fixe hors d'atteinte des démarcheurs commerciaux. Appelée Bloctel, la plateforme permet d'inscrire jusqu'à 8 numéros de téléphone.
Pourtant, malgré cette mesure visant à rétablir la qualité de vie des Français, 64 % d'entre eux déclarent encore aujourd'hui être victimes d'appels indésirables, c'est-à-dire provenant d'un numéro soit inconnu, soit masqué, et à visée commerciale.
Un chiffre incroyable, qui concerne plus de la moitié de la population de l'Hexagone. Mais non, les particuliers sont de plus en plus sollicités de manière désagréable, via leur téléphone. D'autres données fournies par l'ARCEP confirment le fait que la pratique subsiste :
- 64 % des propriétaires de mobiles sont touchés par le démarchage téléphonique ;
- 24 % d'entre eux le sont chaque jour (!).
Des résultats aberrants, qui ne surprendraient pas autant si rien n'avait été fait pour limiter ces sollicitations téléphoniques intempestives.
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Ne plus décrocher pour lutter contre le démarchage commercial !
Afin de dresser un état des lieux du démarchage téléphonique et des appels intempestifs en France en 2024, l'ARCEP a établi, au début de l'année, un rapport qui met en lumière la stratégie mise au point par les particuliers.
Détrompez-vous : elle n'a absolument rien de révolutionnaire, elle est plutôt bête comme le monde, mais elle fonctionne, et c'est là le principal. Il suffit en effet de... ne plus répondre à ces appels !
Les chiffres de l'ARCEP, en tout cas, sont formels : près de 92 % des particuliers ne décrochent plus leur téléphone lorsque le numéro est masqué. Le découpage des réponses au sondage réalisé par l'ARCEP révèle également que :
- 33 % des gens ne répondent jamais aux appels inconnus ;
- 32 % le font rarement si le numéro est caché ;
- 27 % décrochent parfois.
Au final, c'est une hausse de 2 points par rapport à 2023, et cela est très positif.
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Les entreprises de démarchage vont-elles se lasser ?
Au vu des chiffres indiqués par l'ARCEP, on est en droit de se demander si, à force de ne parvenir à joindre personne, les entreprises de démarchage ne vont pas finir par se lasser.
Il faut espérer que oui, d'autant plus que 54 % des particuliers finissent par bloquer le numéro à l'origine d'un appel commercial non souhaité (quand il est visible).
De même, ils sont de plus en plus nombreux à adopter le réflexe de rechercher ledit numéro sur Google afin de faire la part des choses entre un spam ou un appel légitime.
Une autre bonne nouvelle pour la route : les opérateurs, sensibilisés à ce genre de pratiques abusives, développent des outils pour lutter contre les appels indésirables et garantir la tranquillité de leurs abonnés.
C'est notamment le cas d'Orange via son service anti-spam Orange et moi. Les constructeurs de smartphones aussi, se joignent au combat. Il est maintenant possible de bloquer les "importuns" directement depuis le téléphone, grâce à des fonctionnalités natives, intégrées aux appareils.
