HSBC, une vente à un prix symbolique
HSBC, une vente à un prix symbolique

HSBC France : une vente à un prix symbolique ?

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HSBC se sépare de sa filiale française, qui n’est désormais plus rentable pour le groupe. Une vente qui ne se passe pas vraiment comme prévue puisque HSBC France pourrait être vendu à un prix symbolique, bien plus bas que ce qu’avait prévu le groupe. Où en est la vente de la filiale HSBC France ? Quels sont les candidats à l’achat ? Selectra revient plus en détails sur l’actualité d’HSBC.

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HSBC : un rachat à bas prix ?

Arrivée sur le marché bancaire français il y a une vingtaine d’années, il est temps pour le groupe HSBC de se séparer de sa filiale française. HSBC France est donc à vendre depuis quelques semaines, une vente notamment dûe à un manque de rentabilité, comme l’a évoqué Noel Quinn, qui dirige actuellement le groupe.

Si la vente d’HSBC France fut estimée, au début du projet, à environ 1 milliard d’euros, elle prend aujourd’hui une toute autre tournure. En effet, la filiale française pourrait être vendue à très bas prix. Si aucun prix n’a été réellement communiqué pour le moment, certains estiment des offres comprises entre 0 et 50 millions d’euros. On est donc bien loin du milliard d’euros estimé par certains experts au tout début du projet de vente.

Pourquoi une vente à si bas prix ?

Il faut déjà se rappeler que si le groupe vend sa filiale française, c’est parce que celle-ci lui fait perdre de l’argent. Un détail loin d’en être un pour les futurs acquéreurs, qui ne veulent pas se retrouver en difficulté en rachetant une banque déjà elle-même en mauvaise posture. De plus, le rachat de HSBC France engage son acheteur à effectuer des restructurations aux coûts très importants.

"Il faut compter 200 à 300 millions d'euros pour financer la restructuration du réseau et un plan de départs portant sur environ 500 postes (...) S'ajoute à cela une migration informatique qui coûtera plus de 100 millions", explique une source proche du dossier.
  • HBSC France en quelques chiffres
  • 5000 salariés
  • 800 000 clients
  • 250 agences
  • 7 à 15 milliards d’euros d’actifs pondérés des risques

Autre difficulté pour le futur acheteur de la filiale française : effectuer la migration informatique dès que la vente est effective. Cette demande du groupe HSBC met en difficulté les candidats à l’achat puisque c’est une opération longue et coûteuse, qui ne peut se faire aussi rapidement que le souhaite le groupe. Des restructurations de grande ampleur qui effraient visiblement les potentiels acheteurs d’HSBC France.

Qui sont les potentiels acquéreurs de la filiale française d’HSBC ?

société générale
La SG, candidate au rachat d'HSBC France

Si l’on s’attendait à ce que les plus gros groupes bancaires français s’arrachent la filiale à vendre, il n’en est rien ! A quelques jours du dépôt des offres pour le rachat d’HSBC France, plusieurs d’entre eux se sont retirés du projet de rachat. Certains évoquent le fait qu’un tel rachat n’est pas dans leur stratégie tandis que d’autres y voient surtout de grosses difficultés à résoudre tant financières que sociales.

Aujourd’hui, il semblerait donc que seulement deux acteurs se portent candidats pour le rachat d’HSBC France : la Société Générale et la Banque Postale.

banque postale
La Banque Postale souhaite racheter HSBC France

La Banque Postale y voit là un moyen d’acquérir une clientèle plus haut de gamme ainsi qu’un réseau d’agences physiques bien implanté. Quant à la Société Générale, cet achat lui permettrait d’augmenter son portefeuille clients (800 000 clients en France). Dans tous les cas, le futur acquéreur devra faire face à de lourds investissements financiers.

HSBC supprime plus de 35 000 postes

restructuration hsbc
2019 : chute de 50% du bénéfice d'HSBC

La vente d’HSBC France n’est qu’un premier pas dans le vaste plan de réorganisation que souhaite mettre en place le groupe HSBC. En effet, 2019 n’a pas été une bonne année pour le groupe, qui a connu une chute de son bénéfice d’environ 50%.

Une véritable refonte du groupe bancaire HSBC se prépare, et ce n’est pas sans conséquences. En effet, le groupe annonce vouloir supprimer plus de 35 000 postes en trois ans, soit 15% de ses effectifs actuels. Fermeture d’agence, cessions d’actifs, réduction de son activité en Europe, le groupe HSBC cherche ainsi à améliorer au maximum sa rentabilité.

Le groupe souffre notamment de la concurrence accrue aux Etats-Unis, mais aussi du Brexit ainsi que de l’épidémie de coronavirus qui sévit actuellement en Asie. Le groupe HSBC met donc en place un plan de restructuration de grande ampleur, souhaitant alors se concentrer sur ses activités les plus rentables et en délestant ce qui lui coûte le plus cher.

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