La reconnaissance faciale sur le point de remplacer les billets de spectacle ?

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Le remplacement des billets papier par la reconnaissance faciale est le pari fou de deux sociétés : Ticketmaster - société spécialisée dans la vente de tickets sur internet, avec 500 millions de billets vendus depuis sa création - et Blink Identity. Comment cela fonctionne t-il ? D’où vient cette entreprise partenaire ? Et cela est-il vraiment envisageable ?

La reconnaissance faciale au service des billets papier possible grâce à un partenariat

Selon une note postée sur le site internet de Blink Identity le 27 mai dernier, celle-ci vient de conclure un accord avec Ticketmaster, l’une des plus grandes sociétés américaines spécialisées dans la vente de billets de concert, au monde - Viagogo, entreprise suisse, est la première dans ce domaine - avec plus de 195 000 événements à son actif. La société développe des moyens pour faciliter l’entrée des fans lors des événements et éviter d'interminables files d'attente. Le dernier en date est la numérisation des tickets, grâce au QR code, abréviation de Quick Response en anglais. Un code barre dont la forme donne l'information voulue.

Les billets remplacés par la reconnaissance faciale : comment ça fonctionne ?

Blink Identity se servira de la biométrie pour la reconnaissance faciale. Il s'agit d'une technologie normalement utilisée dans l’armée et la criminologie depuis des décennies. Des capteurs rassemblent les caractéristiques physiques du visage d’un individu en 3D, c'est-à-dire la forme de la bouche, du nez, du menton, l'écartement des yeux etc. et les réunissent ensuite en un seul point afin de reconnaître telle ou telle personne.

concert de musique

L'objectif de Blink Identity sera de retrouver sur leurs fichiers 60 personnes en une minute, lorsque celles-ci passeront devant les capteurs installés à l’entrée d’une salle de spectacle. Elles n’auront même pas besoin de s'arrêter car les capteurs peuvent repérer suffisamment de points à une vitesse de marche normale. A titre d’exemple, iPhone X utilise 30 000 faisceaux pour un visage. Imaginez donc pour 60. Pour cela, les utilisateurs de Ticketmaster devront charger une photo d'eux-mêmes (à vos selfies !) afin que la banque de données de l'entreprise soit constituée et que la reconnaissance de l'identité de chaque individu devienne possible.

 

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Quels sont les risques de la reconnaissance faciale ?

Tout comme avec les smartphones, cette reconnaissance faciale peut présenter les mêmes risques si elle n'est pas plus précise : par exemple deux jumeaux pourraient se faire passer pour la même personne ou encore un individu grimé et maquillé pourrait tromper les systèmes d'identité.

deux filles jumelles

Afin de reconnaître les visages des spectateurs qui leur seront proposés, Ticketmaster devra disposer d’une banque de données de ses utilisateurs enregistrée au préalable, ce qui risque de soulever un tollé de critiques auprès des associations de consommateurs et de protection des données personnelles.

Sur leur site internet, Blink Identity a rédigé plusieurs points consacrés à la protection de la vie privée, l’une des obsessions de ce nouveau millénaire avec l’explosion d’internet. Ils se disent éthiques, responsables, respectueux et transparents vis-à-vis des consommateurs. Autrement dit, les données de chaque individu enregistré seront protégées par la société, utilisées à des fins sécuritaires et vouées à faciliter l’entrée aux concerts.

Ce que dit la loi sur la protection des données personnelles En France, la collecte et l’enregistrement des données personnelles d’un individu sont devenues monnaie courante et la loi s’est adaptée en fonction (dépend de la directive européenne du 27 avril 2016). Autrement dit, elle est autorisée et régie par des règles de protection. La personne concernée doit donner son accord explicite avant que ces données ne soient enregistrées. Toute entreprise ou individu qui ne respecte pas ces règles s’expose à des sanctions allant jusqu’à cinq ans de prison et 300 000 euros d’amende. Le système de reconnaissance facialede Blink Identity devrait initialement être mis en place aux Etats-Unis où il n'existe pas de loi générale sur ce thème, seulement des fragments de loi pour chaque Etat. Le Congrès devrait y remédier cette année, d'après le site Council on foreign relations.

Logo de l'entreprise américaine Blink Identity
Logo de Blink Identity

Blink Identity a été fondée par un ingénieur en électronique, le Dr Alex Kilpatrick, et une diplômée en mathématiques appliquées Mary Haskett. La société développe ses recherches sur le contrôle d’identité et la sécurité. Elle réalise ses activités pour le compte du ministère de la Défense et l’armée américaine. Au-delà de ces domaines, les fondateurs étendent désormais leurs compétences à la santé, avec la reconnaissance faciale des médecins et chirurgiens afin d'accéder aux dossiers de leurs patients. Et enfin, Blink Identity se lance dans la sécurisation des immeubles de bureaux avec l'identification par caméra de surveillance à l'entrée mais aussi une meilleure gestion de l'espace et des emplois du temps des employés.

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