La fintech Revolut mise gros sur la France avec un investissement d’un milliard d’euros
Revolut a choisi Paris pour passer à la vitesse supérieure : la néobanque britannique vient d’annoncer un investissement d’un milliard d’euros en France. À la clé ? Un nouveau siège pour l’Europe de l’Ouest, et une licence bancaire française.
C’est au sommet Choose France, organisé comme chaque année à Versailles pour attirer les capitaux étrangers, que Revolut a dégainé l’annonce : un investissement d’un milliard d’euros sur trois ans dans l’Hexagone, la création de plus de 200 emplois à Paris, et surtout l’installation d’un nouveau siège européen au cœur de la capitale.
Objectif : faire de Paris le centre stratégique de Revolut pour l’Europe de l’Ouest, couvrant les marchés clés que sont la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande et le Portugal. Le siège historique de Vilnius reste en place, mais la France prend désormais une place centrale dans la stratégie du groupe.
Bientôt 10 millions de clients en France ?
Avec plus de 5 millions de clients français à ce jour, Revolut veut doubler la mise d’ici 2026 et atteindre la barre des 10 millions d’utilisateurs dans l’Hexagone. « Notre ambition est claire : nous voulons devenir le premier groupe bancaire en Europe, en révolutionnant le secteur », a affirmé Antoine Le Nel, directeur de la croissance du groupe. Un virage stratégique salué par Éric Lombard, ministre de l’Économie, qui parle d’« une excellente nouvelle » et de « l’un des investissements étrangers les plus importants dans le secteur financier en France de ces 10 dernières années ».
Paris, terrain fertile pour une banque en mutation
Si Revolut choisit la France pour s’ancrer durablement en Europe, ce n’est pas uniquement pour son image. C’est aussi - et surtout - parce que le marché français coche toutes les cases.
C’est ici que la fintech connaît sa croissance la plus rapide. Les Français sont parmi les plus friands d’applications bancaires, et de plus en plus nombreux à jongler entre plusieurs banques, traditionnelles et digitales. Résultat : la France est devenue le premier marché de Revolut dans l’Union européenne, juste derrière le Royaume-Uni.
Mais il y a aussi l’écosystème. Pour Pierre Décoté, directeur des risques de Revolut, Paris s’impose naturellement comme un tremplin avec « son écosystème bancaire dynamique », « son cadre réglementaire solide », son « vivier de talents » et son « importance croissante en tant que centre financier ».
C’est aussi en France que Revolut va demander une licence bancaire complète auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Une étape cruciale, qui permettra à la néobanque de gagner en crédibilité (notamment auprès des utilisateurs encore frileux à l’idée d’y domicilier leur salaire...) tout en élargissant son champ d’action.
Vers une gamme de produits élargie
Ce changement de statut va bouleverser l’offre de Revolut en France. Jusqu’à présent, la néobanque s’appuyait sur une licence bancaire obtenue en Lituanie, ce qui limitait son accès à certains produits réglementés. Avec une licence tricolore, tout devient possible ou presque.
Les premiers à faire leur apparition devraient être le Livret A et le PEA. Deux produits phares de l’épargne française que Revolut prévoit de proposer dans les prochains mois. Le crédit immobilier, déjà en phase de test sur d’autres marchés, pourrait également débarquer d’ici fin 2025.
Mais la mue ne s’arrête pas là. Revolut prévoit d’introduire en France des distributeurs automatiques nouvelle génération, déjà testés en Espagne, et de développer son offre pour les professionnels, avec du crédit et de l’épargne dédiés aux entreprises.
« Cette initiative stratégique nous permettra d’offrir une gamme élargie de produits et services, au sein de l’un des cadres bancaires les plus sûrs et protecteurs établis dans la région », résume Antoine Le Nel. L’objectif est clair : passer du statut d’appli pratique à celui de banque principale, capable d’accompagner les utilisateurs au quotidien.
Des résultats solides pour soutenir l’ambition
Au-delà des projets, Revolut peut s’appuyer sur une santé financière rare dans le monde des fintechs. En 2023, la néobanque a doublé ses bénéfices, atteignant 920 millions d’euros, tout en voyant son chiffre d’affaires grimper de 72 %, à 3,6 milliards d’euros. À ce jour, elle reste la seule fintech européenne d’envergure à afficher des profits, preuve que son modèle, longtemps jugé fragile, commence à tenir ses promesses.
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