Applications préinstallées

Vers la fin des app préinstallées sur les smartphones ?

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Les applications préinstallées sont dans le collimateur de la Commission européenne qui souhaiterait les voir disparaître. C'est en tout cas ce que rapporte le Financial Times, qui annonce que cette mesure fait partie du Digital Service Act destiné à encadrer les pratiques des grandes entreprises du numérique.

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Bruxelles part à la chasse aux applications préinstallées

iPhone apps

L'Union européenne à travers le Digital Services Act (DSA), un projet de loi qui s'intéresse aux pratiques des géants du web, voudrait mettre un terme aux applications préinstallées sur nos smartphones. Selon le Financial Times, ce projet de loi s'attaquerait ainsi à cette pratique devenue commune par la plupart des constructeurs qui consiste à préinstaller leurs applications sur certains modèles de smartphones ou d'ordinateurs.

Ces applications en question, aussi appelées bloatwares, en plus de constituer un abus de position dominante aux yeux de Bruxelles, sont aussi impossibles à désinstaller la plupart du temps. Pour les utilisateurs cela peut vite virer à la mauvaise blague puisqu'il n'est pas rare de se retrouver avec plusieurs applications identiques, l'application préinstallée pourra alors généralement être désactivée mais pas désinstallée. La volonté de la Commission européenne serait d'interdire purement et simplement ces pratiques avec le Digital Services Act qui devrait voir le jour en décembre 2020.

Même si la disparition des applications préinstallées risque de ne pas être effective immédiatement, la possibilité de pouvoir désinstaller ces applications installées par défaut reste la priorité première de la Commission européenne. Une mesure qui n'est qu'une facette de ce document dont "la législation visera à moderniser les règles régissant l'internet afin de donner aux plateformes une plus grande responsabilité quant à ce que les utilisateurs publient sur leurs sites, ainsi qu'à proposer une réglementation visant à limiter le pouvoir des grandes plateformes", selon un article de Bloomberg.

L'Union Européenne face aux GAFAM

Le projet de loi européen s'inscrit dans une optique plus vaste que les simples applications préinstallées. Il vise à réduire et à encadrer le pouvoir des grandes plateformes du web notamment les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).

Le Digital Services Act vise ainsi à disposer d'un texte de loi supplémentaire pour appuyer cette lutte des institutions européennes contre les multinationales américaines de la toile avec lesquelles elle a déjà eu souvent maille à partir comme le rappelle Bloomberg :

Le service antitrust de la Commission a déjà tenté de s'attaquer à certains des problèmes mis en évidence dans le document, notamment par le biais de plusieurs affaires contre Google. En 2017, elle a infligé une amende au géant des moteurs de recherche pour avoir injustement promu son propre service d'achat dans les résultats de recherche. En 2018, l'UE a infligé une amende à l'entreprise pour ses pratiques avec son système d'exploitation mobile Android, notamment pour avoir payé des fabricants de téléphones pour préinstaller le service de recherche Google.

Le Digital Services Act devrait s'attacher à réguler de nombreuses pratiques potentiellement déloyales utilisées par les grandes compagnies comme Google ou Amazon dans tous les recoins du web : les marchés en ligne, les magasins d'application, les réseaux sociaux ainsi que les systèmes d'exploitation, les moteurs de recherche et les services en ligne.

Au-delà des applications préinstallés faussant la libre concurrence, c'est aussi la collecte de données pour usage commercial de ces grandes entreprises numériques qui devrait être désormais régulée. Leur utilisation serait ainsi désormais interdite si ces données ne sont pas partagées avec les autres compétiteurs existants dans le même domaine.

Une victoire pour les consommateurs et l'Union européenne face aux GAFAM ? Rien n'est joué encore puisque le texte reste à l'état de projet et devra être tout d'abord accepté par le Parlement européen pour voir le jour.

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