Vacances à Santorin : des réductions jusqu’à -40 % sur les hôtels
L’île grecque de Santorin, joyau des Cyclades habituée aux prix élevés, affiche des tarifs hôteliers en forte baisse pour la saison estivale 2025. Une aubaine pour les touristes, encouragés à revenir suite aux séismes de février.
À l’approche de l’été, Santorin se prépare à accueillir les voyageurs comme chaque année. Mais cette fois, les professionnels du tourisme ont dû revoir leur stratégie : hôtels, restaurants et commerces cherchent à faire revenir les touristes après les secousses sismiques qui ont secoué l’île en début d’année. Résultat : des rabais massifs sur les hébergements, qui bouleversent les standards de cette destination habituellement haut de gamme. Certaines offres affichent jusqu’à 40 % de réduction, une situation inédite pour ce joyau grec prisé des vacanciers.
« Nous avons une diminution des réservations d’environ 25 % par rapport à l’année dernière », confie Marios Despositis, gérant d’un hôtel à Oia, dans le nord de l’île. « Cela signifie que nous louons moins de chambres, et on les loue moins cher. »
L’île de Santorin, souvent perçue comme l’une des plus chères de l’archipel des Cyclades, tente de renouer avec sa clientèle internationale. Et pour cela, les professionnels du tourisme baissent la garde sur les prix, quitte à rogner sur leur rentabilité à court terme. Les touristes n’ont d’ailleurs pas hésité à en profiter : « On s’y est pris à la dernière minute, on a eu pas mal de ristournes, donc c’est plutôt avantageux », raconte un couple de Français au micro de TF1, séduit par l’opportunité de découvrir l’île à prix réduit.
Des hôtels encore libres à l’approche de l’été
En février 2025, plus de 150 secousses ont été enregistrées chaque jour sur l’île pendant plusieurs semaines. Les autorités avaient pris des mesures fortes : fermeture des écoles, évacuations temporaires, interdiction d’accès à certaines zones. Des images spectaculaires, relayées à travers l’Europe, qui ont terni la réputation de l’île peu de temps avant la haute saison.
« Il y a eu une baisse soudaine des réservations qui a commencé en même temps que les tremblements de terre », affirme Marios Despositis. Plusieurs hôtels, même situés dans les villages les plus touristiques comme Oia ou Fira, affichent encore des disponibilités à quelques semaines de juillet – une situation rare pour une période habituellement prise d’assaut.
Aujourd’hui, le calme est revenu : même le petit port d’Ammoudi, situé en contrebas d’Oia, a rouvert récemment aux bateaux, après trois mois de fermeture liés à des risques d’éboulement. Preuve que la situation revient peu à peu à la normale.
25 000 séismes par an, mais peu de risques pour les touristes
Les tremblements de terre font partie du quotidien en Grèce. Avec en moyenne 25 000 séismes enregistrés chaque année, le pays est l’un des plus actifs sismiquement en Europe. Un chiffre impressionnant, mais qu’il faut relativiser : la majorité de ces secousses sont imperceptibles pour les habitants et les touristes.
« En Grèce, statistiquement, nous avons chaque année des tremblements de terre de magnitude 6,3, parfois plus. Ce n’est pas comme en France ou en Angleterre », explique Costas Papazachos, sismologue. « Pendant trois semaines, ça a été très difficile, mais maintenant, c’est revenu à notre niveau habituel. »
La récente secousse du 13 mai, de magnitude 6,1 au large de la Crète, n’a causé ni blessés ni dégâts matériels. Si certaines images peuvent effrayer, les infrastructures grecques sont pensées pour résister, et les secours sont particulièrement bien formés.
« Les touristes n’ont pas lieu de s’inquiéter », assure Kostas Bourdos, directeur de l’agence Grèce sur mesure. « Les Grecs vivent avec ces risques au quotidien. Quand cela arrive, il y a plus de peur que de mal. »
Pour les voyageurs flexibles ou en quête de bonnes affaires, l’été 2025 pourrait bien être le moment idéal pour découvrir Santorin sans exploser son budget. Les paysages sont toujours aussi spectaculaires, les hôtels de charme toujours là, et les foules encore absentes.
En résumé : couchers de soleil magiques, calme relatif, et prix cassés. Un combo rare pour une destination qui ne l’est habituellement pas du tout.
