Plus rien n’arrête Starlink : le fournisseur d’accès internet par satellite poursuit son marathon
Jusqu'où ira-t-il ? En mai dernier, Starlink, service d'accès à internet par satellite développé par SpaceX, a franchi une étape majeure avec la mise en orbite terrestre basse de 398 satellites supplémentaires. Ce record mensuel illustre l'ambition de l'entreprise d'Elon Musk de fournir une couverture internet globale, y compris dans les zones les plus reculées, mais à quel prix ?
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Starlink, une expansion sans précédent
Depuis son lancement en 2019, Starlink a pour objectif de fournir un accès internet haut débit aux régions mal desservies par les infrastructures traditionnelles.
Le mois dernier, l'entreprise d'Elon Musk a réalisé 15 lancements de fusées Falcon 9, déployant ainsi 398 satellites supplémentaires. Ce rythme soutenu témoigne de la détermination de SpaceX à étendre rapidement son réseau.
Parmi ces satellites, 372 sont dédiés à l'accès internet classique, tandis que 26 sont équipés de la technologie "Direct to Cell". Cette innovation permet aux téléphones mobiles de se connecter directement aux satellites, offrant ainsi une couverture dans les zones sans réseau cellulaire terrestre.
Cette avancée est particulièrement bénéfique pour les utilisateurs établis dans des régions isolées et les situations d'urgence.
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Le service Direct to Cell : une révolution en marche
La technologie "Direct to Cell" de Starlink permet aux utilisateurs de téléphones mobiles compatibles de passer des appels, d'envoyer des SMS et d'accéder à des services de données sans dépendre des réseaux terrestres.
Actuellement, le service prend en charge les messages texte, avec une extension prévue aux appels vocaux et aux données d'ici la fin de l'année.
Cette fonctionnalité est rendue possible grâce à des satellites équipés de modems eNodeB, qui agissent en réalité comme des tours cellulaires en orbite.
Plusieurs opérateurs télécoms à travers le monde ont déjà établi des partenariats avec Starlink pour offrir ce service à leurs clients. Parmi eux, on compte T-Mobile aux États-Unis, Telstra en Australie, Rogers au Canada, et KDDI au Japon.
Ces collaborations visent à éliminer définitivement les zones blanches et à garantir une connectivité infaillible, même dans les endroits les plus reculés.
| Offre | Contenu et services inclus | Tarif |
|---|---|---|
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| 29€/mois Souscrire en ligne |
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| 40€/mois Souscrire en ligne |
Une concurrence qui peine à suivre le rythme
Alors que Starlink continue d'étendre rapidement sa constellation, ses concurrents peinent à suivre le rythme. Le projet Kuiper d'Amazon, par exemple, n'a lancé que 27 satellites à ce jour, avec un objectif de 3 000 satellites à terme.
De son côté, la Chine développe les constellations Guowang et Qianfan, visant respectivement 13 000 et 15 000 satellites, mais leur déploiement reste en phase initiale.
En Europe, le projet Eutelsat a mis en orbite plus de 600 satellites, mais son envergure demeure inférieure à celle de Starlink. Cette avance technologique et opérationnelle confère à SpaceX une position dominante sur le marché de l'internet par satellite.
Toutefois, cette domination n'est pas sans soulever des questions sur la gestion du trafic spatial et la régulation des fréquences.
Expansion de Starlink : quid de l'impact environnemental ?
L'expansion rapide de Starlink offre des avantages indéniables, notamment pour les zones rurales et isolées. Elle n'est pourtant pas sans conséquence sur l'environnement, et l'atmosphère.
D'une part, les astronomes s'inquiètent de l'impact des satellites sur les observations du ciel nocturne. Les satellites, en particulier les modèles "direct-to-cell", sont plus brillants et peuvent interférer avec les télescopes terrestres.
D'autre part, la multiplication des satellites augmente le risque de collisions en orbite, ce qui pourrait générer des débris spatiaux et compromettre la sécurité des missions spatiales futures.
Des incidents ont déjà été signalés, comme des manœuvres d'évitement par la station spatiale chinoise pour éviter des satellites Starlink. Ces situations soulignent la nécessité d'une régulation stricte de l'espace.
