Objets connectés 2/3 des Français méfiants

Objets connectés : deux tiers des Français encore très méfiants

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Si la démocratisation de la domotique est une réalité à l’échelle mondiale, les questions de sécurité et de confidentialité des données personnelles semblent encore bel et bien au centre des considérations des consommateurs. C’est ce que vient – encore une fois – appuyer une nouvelle étude, menée dans différents pays.

  • L’essentiel de l’étude menée par Internet Society et Consumers International :
  • 28 % des sondés ne possédant pas d’objets connectés ont expliqué que les inquiétudes autour de la sécurité suffisent à les empêcher de procéder à un achat,
  • 53 % des personnes déclarent être méfiantes à l’égard des équipements connectés et de leur disposition à protéger leur vie privée, mais aussi à traiter leurs données avec respect,
  • 63 % des sondés estiment que les objets connectés sont effrayants dans leur manière de collecter des données et d’apprendre des habitudes des gens,
  • 75 % estiment qu’il est légitime de s’inquiéter de voir certaines structures utiliser leurs données sans leur permission,
  • La confidentialité et la sécurité sont encore clés.

Les Français et la domotique : une relation complexe

Régulièrement, des études viennent apporter quelques éléments sur les changements réels créés par la domotique dans le quotidien des personnes. Les Françaises et les Français ont une relation complexe avec les objets connectés, car même si ceux-ci éveillent leur curiosité et leur intérêt, ils restent assez méfiants de manière générale. En effet, de la méfiance à l’amour, il n’y a qu’un pas.

La domotique révolutionne nos quotidiens, mais est-elle fiable ?

Selon une enquête BVA, publiée le 1er décembre 2018 et réalisée pour l’Union de la presse régionale, 47 % des Français déclaraient alors posséder un objet connecté. Cette donnée était appuyée par une autre enquête publiée un mois plus tôt, le baromètre Boulanger/IFOP, qui avançait que 74 % des Français voyaient en la domotique une révolution. Plus récemment encore, en juin 2018, l’institut Sociovision publiait une étude pour l’association Promoleltec et son Observatoire des mutations dans l’habitat qui montrait que la peur était encore un élément clé de l’utilisation des objets connectés, puisque 72 % des personnes sondées déclaraient avoir peur de l’espionnage et 52 % se disaient effrayées par la perte de contrôle sur les objets domotiques.

La relation entre les Français et la maison connectée est donc loin d’être simple. Mais les choses ont-elles changé alors que la domotique continue sa démocratisation ? Une nouvelle étude, menée par Internet Society et Consumers International, publiée en mai 2019 tente de faire le point sur la situation.

Objets connectés : une étude à l’internationalL’étude d’Internet Society et Consumers International ne s’est pas limitée à la France. En effet, celle-ci a été réalisée à travers sept pays et auprès de 6 000 personnes. Mondialement, 55 % des sondés ont affirmé que les objets connectés représentent une menace pour la vie privée des individus, et 53 % pensent que la domotique enfreint la sécurité personnelle.

Objets connectés : les Français sont particulièrement méfiants

Peu importe notre ressenti à l’égard des objets connectés, ceux-ci sont désormais partout. Impossible d’y échapper. En France, si l’on donne de l’intérêt à la domotique, la population est pourtant loin d’être tout à fait convaincue. En effet, selon l’étude d’Internet Society et Consumers International, 71% des Français seraient effrayés par les objets connectés.

D’où vient cette peur ? Des potentielles failles sécuritaires, bien évidemment, mais aussi de la collecte effrénée de données par des structures, privées et publiques. La question de leur utilisation est cruciale. Il semblerait donc qu’à ce jour, les acteurs du marché n’aient pas réussi à rassurer les Français sur ce point. Certains auront donc beau affirmer que le Règlement européen sur la protection des données – ou RGPD – constitue une menace pour l’innovation européenne, les consommateurs ne sont pas dupes. Celui-ci constitue l’une des rares protections des particuliers dans notre nouveau monde ultra connecté.

Ainsi, 84 % des sondés de l’étude déclarent vouloir une garantie de la part des fabricants d’objets connectés concernant la sécurité des utilisateurs et la confidentialité des données. Enfin, 83% des personnes interrogées veulent que les revendeurs favorisent des produits domotiques qui respectent ces standards.

Ce qu’attestent ces quelques résultats est important : les acteurs mondiaux de la domotique ne devraient pas mépriser les considérations des consommateurs en matière de sécurité. En France plus qu’ailleurs, semble-t-il, celle-ci apparaît comme primordiale.

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