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Installation d'antennes-relais : une manne financière paradoxale pour les copropriétés

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Les loyers pour l’installation d'antennes-relais en France peuvent atteindre des sommets. Un exemple marquant : certaines copropriétés se voient proposer la somme de 20 000 euros par an pour héberger une antenne SFR sur leur toit. Un montant élevé qui soulève, à juste titre, des questions sur la gestion et l'impact des antennes sur le patrimoine immobilier.

Jusqu'à 20 000 € pour une antenne SFR en copropriété

logo sfr

Le prix des loyers annuels versés pour installer des antennes-relais au sein de copropriété varie considérablement d'un opérateur à l'autre.

Le montant, plus ou moins élevé, va dépendre de plusieurs facteurs. L'emplacement de l'immeuble, tout d'abord, joue un rôle fondamental dans le prix final versé par l'opérateur.

S'ajoute à cela son potentiel de couverture, mais aussi la concurrence entre opérateurs dans la zone géographique concernée. En effet, plus la zone sera peuplée et plus la demande sera présente, plus le loyer annuel déboursé par l'opérateur sera important.

Ainsi, à Paris comme dans d’autres grandes villes françaises, où la densité de population et la demande de réseau sont les plus élevées, les loyers peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros par an. Cela explique aisément qu'une antenne SFR puisse rapporter jusqu'à 20 000 euros aux copropriétés.

Car, pour cette dernière, l'installation d'antennes-relais SFR ou de tout autre opérateur représente une manne financière loin d'être négligeable. Elle permet parfois de réduire les charges ou d’investir dans des travaux d’entretien.

Toutefois, la négociation avec les opérateurs n'est pas toujours simple. En effet, les montants des loyers sont rarement fixes et peuvent fluctuer en fonction des renouvellements de contrat ou de la demande.

Par ailleurs, il serait faux de croire que les opérateurs mobiles présentent un chèque aux copropriétés qui les acceptent toutes sans sourciller. Certaines d'entre elles préfèrent effectivement refuser les offres avancées par les opérateurs, craignant les impacts potentiels des ondes électromagnétiques sur la santé des résidents.

Les antennes-relais, source de revenu passif qui interroge

femme perplexe

Certes, le loyer annuel proposé par SFR ou ses concurrents peut atteindre une certaine somme, que les copropriétés peuvent mettre à profit pour (enfin) rénover le bâtiment en question.

Néanmoins, l’installation d’antennes-relais dans les immeubles est également un sujet délicat qui suscite de nombreuses interrogations. D’un côté, les revenus générés par la location de l’espace sont attractifs pour les copropriétaires. Mais, de l’autre, des inquiétudes persistent concernant les effets des ondes électromagnétiques, bien que les études actuelles ne montrent pas de risque avéré aux niveaux d’exposition réglementés.

Cela étant, la présence d’une antenne réseau sur le toit d'une copropriété pourrait influencer la perception de la valeur du bien : les potentiels acheteurs peuvent alors se montrer réticents à s’installer près de ces infrastructures. En parallèle, certains habitants craignent l’impact visuel des antennes. À leurs yeux, elles dégradent l’esthétique de l’immeuble ou bien ses alentours. Alors, oui, les avantages d'un loyer pour antenne SFR en copropriété sont indéniables, d'un point de vue financier.

Mais ils rentrent tout de même en conflit avec d'autres aspects qui doivent, eux aussi, être placés dans la balance, car la redevance annuelle ne fait pas tout.

La 5G fait exploser la demande d'antennes en copropriété

Avec le déploiement de la 5G, la demande d'installation d'antennes-relais est en hausse, de la part de l'opérateur au carré rouge comme des autres. Ces derniers doivent en effet remplir un objectif, surveillé par l'ARCEP, quant au nombre d'antennes et de sites 5G déployés d'ici à la fin de l'année.

Cette augmentation de la demande incite les copropriétés à négocier des loyers encore plus élevés. C'est pourquoi une somme comme 20 000 euros n'a, finalement, rien de si surprenant.

La technologie 5G nécessite effectivement un plus grand nombre d'antennes pour garantir une couverture du territoire optimale. Naturellement, les opérateurs recherchent davantage de nouveaux emplacements où les implanter.

Cela comprend aussi les zones résidentielles. Les copropriétés qui se trouvent dans des emplacements stratégiques disposent, quant à elles, d'un avantage de négociation. Pour atteindre leurs objectifs, les opérateurs n'ont pas d'autre choix que de mener à bien autant de négociations que possible.

On pourrait sans mal imaginer que ce phénomène amène les copropriétés à considérer plus attentivement les opportunités offertes par la 5G. Bien sûr, les débats sur l’installation d’antennes dans les immeubles résidentiels continueront de soulever des questions sanitaires, financières et esthétiques.

Et pour les copropriétés, la décision de signer un tel contrat dépendra en grande partie de leur position face à ces enjeux cruciaux.

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