French Tech : le gouvernement annonce une enveloppe de 5 milliards d'euros d’ici trois ans

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Le président Macron aime les start-ups de la tech, et il le fait savoir. Récemment, il a réuni les grands acteurs du secteur afin d’annoncer une série de mesures concrètes destinées à dynamiser le marché, mais aussi à donner aux jeunes pousses les moyens de réaliser leurs ambitions. Les enjeux du monde de demain ont également été évoqués. Un monde qui sera, qu’on le veuille ou non, connecté.

French Tech : de grandes ambitions soutenues par des moyens concrets

Les choses bougent dans le secteur de la tech, et plus précisément dans le secteur de la tech français. En effet, le 17 septembre 2019, le président Emmanuel Macron recevait à l’Élysée les grands acteurs de la « French Tech » afin d’annoncer des mesures fortes pour permettre aux entreprises les plus innovantes du pays de mettre en marche leurs ambitions. Cette réunion d’un style assez inhabituel sonnait ainsi l’ouverture de la convention organisée par France Digitale, le France Digitale Day 2019, qui se déroulait le lendemain. Ce grand rassemblement incontournable réunit chaque année les start-ups et les fonds d’investissement.

Le secteur de l’innovation a toujours fait partie des priorités du président Macron.

Concrètement, ce discours était destiné à mettre en avant l’apport de davantage de moyens financiers pour booster le marché de la tech en France. Depuis le début de son mandat, le chef du gouvernement n’a pas caché ses ambitions concernant les start-ups de l’innovation, saisissant d’ailleurs l’occasion de ce rassemblement en bonne compagnie pour souligner les progrès réalisés ces dernières années en matière de financement des start-ups : 8 milliards d’euros en 2017 et 3,6 milliards d’euros en 2018. Cerise sur le gâteau : la promesse d’atteindre les 5 milliards d’euros en 2019, un chiffre qui ne sera confirmé que l’an prochain, évidemment, quand il sera l’heure de faire le bilan. En tout cas, la tendance est à la hausse et vient attester d’une dynamique favorable.

Fort et fier du positionnement de la France dans la course high-tech, le président Macron a donc fait plusieurs annonces afin de dorloter les fameuses « licornes » – terme que l’on doit à l’investisseuse américaine Aileen Lee –, soit les entreprises dont la valorisation est supérieure à un milliard de dollars, mais qui ne sont pas cotées en bourse. Les aspirations sont grandes, mais les moyens déployés aussi.

France : tripler le nombre de licornes en l’espace de six ansEn France, on compte en tout sept « licornes » à ce jour : BlaBlaCar, Deezer, Doctolib, Ivalua, Meero, OVH et Veepee. Emmanuel Macron voit grand, puisqu’il espère faire grimper ce chiffre d’ici 2025 pour atteindre le nombre de 25.

France : prochain leader international du monde de la tech ?

Pour le président français, c’est clair, « cette bataille est essentielle. C’est une question de souveraineté technologique et économique ». Pour dire les choses très clairement, le gouvernement Macron ne veut pas lésiner sur les moyens, et le chef de l’État a donc annoncé une enveloppe de 5 milliards d’euros d’ici trois ans, laquelle sera distribuée dans « des fonds français spécialisés en technologie ».

Asseoir la domination de la France dans la tech demande d’améliorer le parcours de formation de ses futurs acteurs.

Trois axes centraux ont notamment été évoqués :

  • Dynamisation : stimuler les levées de fonds les plus importantes,
  • Économie : revitaliser le marché boursier français du numérique,
  • Investissement : faire venir les investisseurs internationaux.

Cette enveloppe sera alimentée par les grands investisseurs institutionnels français, les banquiers, ainsi que les assureurs. Le président a aussi indiqué que sur l’ensemble de la somme, 2 milliards iront « vers les fonds late stage », soit les entreprises réalisant des levées supérieures à 50 millions d’euros. Enfin, les 3 milliards restant seront consacrés aux fonds en Bourse de la tech.

Plusieurs enjeux ont donc été évoqués par le président ainsi que des mesures très concrètes, avec en première ligne la création d’emplois et l’amélioration du système de formation. « Nous devons avoir, pardon du gros mot, une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, dire si l’écosystème des start-ups a besoin de tant de développeurs, de codeurs, de logisticiens et plutôt dans ce bassin d’emploi. Ça nous permet derrière d’orienter les formations », a indiqué Emmanuel Macron.

Le mercredi 18 septembre 2019, au lendemain de la révélation de ces mesures, le gouvernement a aussi fait une annonce concernant les 40 entreprises de la tech les plus prometteuses, rassemblées sous l’appellation « Next40 ». Un groupe qui se veut être l’équivalent du Cac 40, mais pour les start-ups, et dont les membres vont être aidé afin de développer leur visibilité et leurs solutions technologiques. Cela passera entre autres par un programme d’accompagnement public appréciable.

Alors, le futur de la tech et de la domotique se teintera-t-il aux couleurs du drapeau tricolore ? Seul l’avenir nous le dira.

French Tech : pour une véritable souverainetéComme bien souvent dans le monde de la tech, le premier opposant est incarné par les États-Unis – et avec le temps, la Chine n’est pas très loin. L’argent de l’enveloppe a donc un but : faire rester les jeunes entreprises françaises en France et qu’elles cèdent moins aux appels des fonds d’investissement américains, comme cela est le cas actuellement. « Si nous ne construisons pas des champions dans tous les nouveaux segments, le digital, l’intelligence artificielle, nos choix ne seront plus souverains », a expliqué Emmanuel Macron.

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