Après la France, le Royaume-Uni et le Portugal en guerre contre les écrans chez les jeunes
Alors que l'ancienne ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet, avait mis en place un test pour interdire les smartphones dans quelque 200 écoles et collèges de France à la rentrée 2024, d'autres pays européens durcissent le ton face à la "menace" que représentent les écrans chez les plus jeunes. Désormais, c'est le Portugal et le Royaume-Uni qui se décident à mettre en place des stratégies pour contrôler leur usage dans les établissements scolaires. Tour d'horizon sur les principales mesures prises par nos voisins européens pour protéger les enfants des impacts néfastes du smartphone.
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Le Portugal cherche à endiguer l'usage du smartphone
Le gouvernement en place au Portugal a décidé de mener la vie dure aux téléphones portables. Depuis quelques semaines, Luís Montenegro, Premier ministre actuel, recommande vivement aux établissements scolaires portugais d'interdire le smartphone, et ce, jusqu'à la classe de 6ème.
Dans le même temps, les équipes pédagogiques sont encouragées à réfléchir à des solutions pour mieux contrôler son usage dans l'enseignement secondaire. Des mesures prises, rappelons-le, afin de préserver la santé des élèves.
En effet, plusieurs médias lusophones ont récemment alerté le public quant aux impacts négatifs des écrans chez les plus jeunes. Un reportage diffusé à l'échelle nationale parle même d'"épidémie" de smartphones chez les enfants et adolescents.
Selon différents rapports établis par des experts, consulter de manière excessive les réseaux sociaux et Internet en général serait une grave catastrophe sanitaire pour ce public en particulier.
Crises de panique, troubles du sommeil ou de l'alimentation, dépression, baisses de performances scolaires... Autant de conséquences alarmantes qui découlent d'un usage immodéré du smartphone.
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Il faut savoir qu'à l'heure actuelle, six jeunes Portugais sur dix passent plus de quatre heures par jour devant un écran... Un chiffre élevé, qui empêche les jeunes de socialiser ou d'apprendre normalement et peut traduire une véritable addiction.
Fort heureusement, les concluions de ces études se veulent rassurantes et optimistes : il n'est pas question d'interdire indéfiniment l'utilisation des téléphones portables chez les jeunes, mais bien de fixer des limites pour que cela ne se transforme pas en habitude toxique.
Pour finir, les établissements scolaires au Portugal sont désormais incités à restreindre et même à décourager l'usage du mobile entre leurs murs. Pour l'instant appliquée jusqu'à la classe de 6ème, la mesure pourrait être étendue aux niveaux supérieurs.
Les moins de 11 ans privés de smartphone au Royaume-Uni
Du côté du Royaume-Uni, le son de cloche est le même. C'est même l'un des opérateurs britanniques majeurs qui a tiré la sonnette d'alarme au sujet de l'utilisation des smartphones par les plus jeunes, pas plus tard que cet été.
D'après EE, aucun parent en Grande-Bretagne ne devrait mettre un téléphone portable entre les mains d'enfants âgés de moins de 11 ans. L'opérateur recommande plutôt d'opter pour des mobiles basiques, aux fonctionnalités simples, qui ne permettraient notamment pas de surfer sur les réseaux ou le net...
Après tout, à cet âge-ci, tout ce dont on a réellement besoin est de pouvoir passer des appels en cas d'urgence et d'envoyer des SMS. L'opérateur britannique EE exprime en tout cas cette opinion dans le guide visant à protéger les plus jeunes du monde numérique qu'il a publié en août 2024.
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Ensuite, entre 11 et 16 ans, l'accès aux réseaux sociaux et à l'Internet en général devrait être restreint et soumis à des limites, toujours selon EE. Il indique même qu'un contrôle parental devrait être installé jusqu'à 16 ans, pour permettre aux parents de gérer l'usage numérique de leurs enfants.
S'il ne s'agit pas d'interdire purement et simplement la vente de smartphones aux plus jeunes, il est possible de faire de meilleurs choix. D'ailleurs, le rapport explique que le fait d'imposer des limites et d'exposer les enfants à un temps d'écran limité chaque jour a des répercussions cognitives positives.
Tout est une question d'équilibre, en somme !
Comment protéger ses enfants des excès des smartphones ?
Naturellement, il n'est pas question de priver votre enfant ou votre ado de son téléphone portable. Par ailleurs, bonne chance pour y parvenir... L'idée est plutôt d'établir un dialogue : faites-leur par exemple part de vos inquiétudes et demandez-leur leur point de vue.
Dans un second temps, sachez qu'il existe également des forfaits conçus spécifiquement pour les plus jeunes. Vous pouvez notamment souscrire des offres bloquées, ou dotées d'une quantité limitée de données mobiles, un compromis idéal pour que votre jeune ne se sente pas "privé".
En ce qui concerne l'achat d'un téléphone mobile, là encore, une multitude d'options existent.
Il faut tout d'abord savoir pour quelles raisons votre enfant a besoin d'un smartphone, afin de déterminer le type d'appareil à privilégier. Si vous ne souhaitez pas qu'il puisse se connecter à Internet, inutile d'acquérir un mobile dernier cri, des fonctionnalités basiques suffiront amplement.
Pour finir, évoquez la mise en place d'une utilisation limitée du smartphone en question : pas plus d'une à deux heures par jour, pas avant d'avoir terminé les devoirs, etc. En expliquant à votre chère tête blonde que vous vous préoccupez de son bien-être et que vous êtes prêt à lui faire confiance, les choses seront aussi plus simples !