Réchauffement climatique : les assurances déboursent 3 milliards d'euros par an

Mis à jour le
min de lecture

Récemment, les alertes lancées par la communauté scientifique liées à une catastrophe écologique planétaire s’accumulent. Le sentiment d’urgence se fait de plus en plus important, tout comme les événements climatiques dévastateurs. Et ceux-ci ont aussi des conséquences pour les assureurs.

Réchauffement climatique : une réalité qui touche aussi les assureurs

La justice environnementale est un combat de longue haleine. Mais face à la multiplication des catastrophes écologiques, il est difficile de trouver des solutions dans l’urgence, véritablement efficaces.

Les conséquences du réchauffement climatique semblent illimitées. Évidemment, les catastrophes écologiques et météorologiques arrivent en tête de liste, et l’été 2018 a été la preuve – ou plutôt la confirmation – de leur multiplication.

Cette augmentation des risques menace tout le monde, et a des implications auxquelles l’on ne pense pas immédiatement. Pour les assureurs, cela signifie que les indemnisations liées à la situation environnementale désastreuse augmentent, et donc les sommes d’argent qu’ils délivrent aux assurés. « Dans les 20 années qui viennent, si on ne faisait rien, on doublerait les sinistres en matière de sécheresse et on les quadruplerait en matière de submersion marine », a expliqué Bernard Spitz, le patron de la Fédération française de l’assurance – ou FFA –, dont les propos ont été rapportés par l’Agence France Presse.

Catastrophes naturelles et assurances : une situation actuelle et urgenteL’impact direct des catastrophes naturelles sur les assureurs a fait la une de la presse nationale pas plus tard qu’en septembre 2018. En effet, l’Ouragan Irma a été tristement élue catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire de l’assurance française. Autre exemple récent, quinze jours après les inondations dans l’Aude, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et le Tarn, les assureurs enregistraient près de 16 000 déclarations de sinistres, avec un coût total des indemnisations estimé à 200 millions d’euros.

Assurances et catastrophes écologiques : un impact financier avant tout

Comment les assureurs peuvent-ils affronter les changements à venir ? Sans un effort collectif, il semblerait que les solutions ne soient pas si nombreuses alors qu’elles sont hautement nécessaires.

Lors de la 10e conférence internationale de l’assurance – organisée par la FFA – qui s’est déroulée le 26 octobre 2018, les dirigeants du secteur de l’assurance ont confirmé l’impact de cette catastrophe écologique sur leur activité. Jacques de Peretti, le PDG d’Axa France a fait un constat : « Quand on regarde l’évolution [du climat] sur les 20 dernières années, les études qui sont faites chez nous et ailleurs, c’est que ce risque-là ne fait qu’augmenter régulièrement, je suis sûr que dans quelques années [il] va dépasser le risque incendie. L’année 2018 aura été, après l’année 2017, encore une très mauvaise année pour les assureurs ». Ses propos, relayés par l’AFP, ont résonné chez de nombreux acteurs du monde de l’assurance. Les sommes déversées en lien avec les catastrophes naturelles augmentent tous les ans. « Si on prend la moyenne des trois dernières années, on est à 2,7 milliards, presque 3 milliards », a aussi avancé Bernard Spitz.

Ces constats amènent évidemment à un besoin d’action immédiat. Longtemps ignorée, l’écologie est aujourd’hui au centre des considérations. Les infrastructures qui seront construites à l’avenir devront notamment prendre en compte cette réalité. Mais malheureusement, cela ne devrait pas suffire à anticiper toutes les conséquences de la castrophe écologique en cours.

Assurances et catastrophes écologiques : quelles solutions ?Afin de trouver des solutions concrètes – et urgentes –, il semble falloir se tourner vers la responsabilisation des entreprises, des gouvernements, mais aussi l’éducation des populations et la modernisation des dispositifs déployés en cas de problème.

Partager cet article !