bilan carbone

Bilan Carbone Personnel et Entreprises : calculs et enjeux

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Le bilan carbone est un outil d’évaluation des émissions, directes ou indirectes, de gaz à effet de serre pour les particuliers, les entreprises et les organisations. Mis en place par l'ADEME, il propose diverses méthodes de calcul selon l'organisme et le périmètre d’étude. L'objectif est d'utiliser l’impact des activités personnelles ou collectives pour changer les habitudes de consommation et mettre en place des actions de réduction de gaz à effet de serre.

Qu’est-ce que le bilan carbone ?

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Le bilan carbone permet de comptabiliser les émissions de GES (gaz à effet de serre) d’une entreprise, d’une collectivité, d’un produit ou d’un individu. Les émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2, sont des facteurs importants des changements climatiques en France et dans le monde. Notons que cette méthode de calcul a initialement été mise au point par l'ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie).

Ces GES sont une priorité de la transition énergétique, enclenchée à différents niveaux – individuel par toute personne intéressée par ses émissions au quotidien et collectives pour les entreprises et collectivités tenues de réduire les émissions de C02 liées à leurs activités.

L’empreinte carbone due à ses consommations

Le bilan carbone personnel ou entreprise permet de dresser un état des émissions de dioxyde de carbone liées à ses activités et à ses consommations d’énergies fossiles et de matières premières. Les émissions mesurées – et estimées en tonne de CO2 - sont communément appelées empreinte carbone ou impact carbone ou encore équivalent carbone.

Avec cette unité de mesure, il est possible de connaître l’empreinte écologique de l’ensemble des activités humaines, soit leur impact sur l’environnement. Et cela, à l’échelle d’une entreprise, d’un individu, d’un État ou encore d’une collectivité.

Les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique

Il est aujourd'hui primordial de calculer l’impact de nos activités sur l’environnement. Le protocole de Kyoto en 1997 a acté la prise de conscience mondiale sur le changement climatique en cours et de l’impact néfaste de nos activités sur les émissions des gaz à effet de serre. Il faut ainsi faire la distinction entre les gaz à effet de serre naturellement présents dans l’atmosphère telle que la vapeur d’eau (H2O) et les gaz à effet de serre dont l’origine est la production des émissions humaines comme :

bilan carbone
  • Le méthane (CH4) produit par les élevages de ruminants et bovins, l’agriculture du riz, les décharges d’ordure, les exploitations minières et pétrolières ;
  • Les halocarbures (PFC et HFC) utilisés dans les systèmes de climatisation et de réfrigération ;
  • Les protoxydes d’azote (N2O) utilisés dans l’agriculture industrielle ;
  • l'hexafluorure de soufre (SF6) utilisé dans tous types d'industries et en médecine ;
  • Le dioxyde de carbone (CO2) – bien que naturellement présent dans l’atmosphère – est principalement de nature anthropique avec une constante augmentation depuis le début de l’ère industrielle. Sa forte progression au cours du siècle dernier jusqu’à aujourd’hui en fait l'un des principaux gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique actuel. En cause, la combustion des énergies fossiles, la déforestation, l’agriculture intensive et l’élevage.

Ces gaz ont un réel impact sur l’effet de serre de la planète, soit l’échauffement de l’atmosphère sous la pression des gaz et du rayonnement solaire. La planète prend la voie de la surchauffe, mais pas seulement. Il n’y a qu’à regarder les dérèglements climatiques qui se multiplient un peu partout dans le monde (cyclones, ouragans, pluies diluviennes ou sècheresse intense).

Il est donc urgent d’établir des actions en faveur du développement durable. Cela va des écogestes du quotidien, permettant de réaliser des économies d'énergie, à l’utilisation d’énergies renouvelables. En passant par des modes de production agricole plus cohérents et moins intensifs, chacun peut contribuer à l'objectif de neutralité carbone. Lorsque cela n’est pas suffisant, il existe la démarche de la compensation carbone.

Le bilan carbone s'inscrit dans une démarche d'amélioration continue d’une structure ou d’un individu. Il doit permettre de prendre conscience et d’évaluer l’impact d’une entité en matière d’émissions de gaz à effet de serre, afin de pouvoir concevoir et mettre en place un plan de réduction de ses émissions.

Neutralité carbone et compensation carbone

La démarche de compensation carbone est une action concrète mise en place pour aider à réduire les gaz à effet de serre dans le monde. Une fois établi sa comptabilité carbone – État, entreprises, collectivités et individus – peuvent et doivent parfois compenser leurs émissions via la compensation carbone obligatoire ou la compensation carbone volontaire. Ainsi, ils peuvent contribuer au financement de projets de réduction, de capture et stockage des GES.

Concrètement, puisque tout le monde est concerné et responsables des émissions de CO2 - à des échelles différentes - alors il est normal d’équilibrer et de contrebalancer ses émissions en finançant des programmes de séquestration et de compensation de carbone mis en place dans le monde. Ce financement passe par l’achat de crédits carbone représentant un volume d’émissions évitées (un crédit = 1 tonne de CO2) – donc soustraites de l’atmosphère. La différence entre les émissions et leurs soustractions doit atteindre le zéro émissions nettes (Zen) soit la neutralité carbone.

Calcul bilan carbone : comment faire ?

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Plusieurs outils sont mis à la disposition des entreprises, collectivités et des individus pour calculer au plus juste les émissions de GES. Ces méthodes ont des points communs, mais également des différences telles que leurs spécificités, leur périmètre d’action et leur cible.

Méthodologie des calculateurs

La méthodologie des outils de calcul du bilan carbone diffèrent selon le périmètre de mesure des GES considéré. Il y a ainsi 3 niveaux du plus restreint au plus large :

  • Le Scope 1, ou les émissions directes, qui représentent le total des émissions de gaz à effet de serre dont l’entreprise ou l’organisation est directement responsable. Exemple dans une usine, l’utilisation des machines – pour la fabrication d’un produit, l’utilisation de pétrole, de machines pour la fabrication, etc. ;
  • Le Scope 2, ou les émissions indirectes liées aux consommations énergétiques. En reprenant l’exemple de l’usine ou de la fabrication d’un produit dans cette usine, le scope 2 couvrira l’ensemble des consommations d’électricité et les consommations de gaz nécessaire à sa fabrication. Notons par ailleurs que la consommation d’énergie n’émet pas de GES, à l'inverse de la production d’électricité et la production de gaz naturel ;
  • Le Scope 3 couvre quant à lui toutes les émissions indirectes créées tout au long du cycle de vie. Pour une entreprise ou un produit, il s’agira de prendre en compte autant les émissions de CO2 liées aux achats de matières premières d’un produit, que celles liées aux transports des salariés, qu’au transport des marchandises, jusqu’à la fin d’un cycle comprenant l’étape du recyclage. Il s’agit donc d’avoir une vision large de l’impact qu’une entreprise ou une organisation peut avoir sur l’environnement.

Selon le scope pris en compte par l'outil en question, le résultat et les actions à mettre en place différent :

  • Les principales méthodes et outils qui existent en France
  • Le bilan carbone personnel – mis en place par l'Ademe avec l’association Avenir Climatique, une version à destination des individus ;
  • Le GHG Protocol – méthode internationale couvrant les Scopes 1, 2 et 3 à l’attention des entreprises ;
  • Le bilan carbone réglementaire obligatoire – mise en place dans le cadre de la Loi Grenelle II du 12 juillet 2010 – concerne l’Etat, les entreprises de plus de 500 salariés et les collectivités de plus de 50 000 habitants. Il prend en compte les Scopes 1 et 2.

En plus de ces méthodes, d’autres protocoles et outils ont été développés pour répondre à d’autres spécificités. Par exemple, l’ADEME a mis au point Dia’terre®, permettant d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre des exploitations agricoles. Le dispositif ClimAgri® évalue quant à lui les émissions de gaz à effet de serre des forêts et de l’agriculture.

Bilan carbone ADEME

logo bilan carbone ademe

L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a été le premier organisme en France à mettre en place un outil bilan carbone en 2004. Celle-ci en a cédé la gestion à l’ABC (Association Bilan Carbone), qui en a fait une marque déposée en 2011 : Bilan Carbone ®. Cette méthode couvre l’ensemble des Scopes afin de fournir à une organisation une vision globale des émissions et de repérer les postes les plus émetteurs de GES. Elle permet également de noter l’importance des énergies fossiles dans le fonctionnement de leurs activités et de leur dépendance à celles-ci, pour finalement définir un plan d’action afin de diminuer ses émissions de GES.

Calcul gratuit de son bilan carbone personnel

Plusieurs outils sont proposés en ligne pour vous permettre en peu de temps d’estimer l’impact de votre activité sur le climat. Ces calculateurs reposent pour la plupart sur la méthode Bilan Carbone® Individuel développée par l’ADEME.

Ces outils fournissent une estimation de la quantité de gaz à effet de serre émise en moyenne chaque année dans l’atmosphère, en fonction de son mode de vie. Ils prennent la forme d'un long questionnaire, rassemblant plusieurs critères :

  • Le logement ;
  • Ses consommations ;
  • Son alimentation ;
  • Ses déplacements ;
  • Tous les autres éléments de la vie de tous les jours, comme les loisirs ;
  • Les émissions imputables à une activité professionnelle ne sont pas prises en compte.

Comment faire son bilan carbone personnel ?

L’outil du bilan carbone personnel permet à chaque personne d’évaluer ses émissions de GES en moyenne sur une année sur différents postes de sa vie quotidienne. Cet outil de calcul bilan carbone gratuit - en plus de dresser un panorama des émissions - permet à chacun d’agir et de changer ses habitudes de consommation et contrer ainsi le réchauffement climatique.

Transports et émissions de GES

bilan carbone avion

Les transports – hors transport domicile-travail - font l’objet d’une évaluation et permettent de dégager l’empreinte carbone des déplacements d’un individu. Ils sont en partie responsables de la pollution, de la qualité de l’air et des émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique. Pour une distance donnée, chaque mode de transport n’émet pas la même quantité de CO2. Et cela dépend en grande partie du type de carburant utilisé.

Pour un trajet de 8 heures :

  1. Le ferry est le mode de transport le plus polluant, avec plus de 2 000 kg de CO2 par passager, pour une traversée de 400 km ;
  2. L’avion, avec un total de 750 kg de CO2 par passager pour plus de 6 500 km parcourus. Cette quantité diffère selon le type d’avion, le nombre de passagers, le type de fret et les conditions météorologiques ;
  3. L'automobile. Si l'on prend comme exemple une voiture avec 4 passagers, chaque personne va émettre environ 270 kg de CO2, pour une distance d’environ 880 km ;
  4. Le train fait partie des modes de transport les plus écologiques, avec à peine 72 kg de CO2 par voyageur, pour un trajet de 1280 km ;
  5. Bien entendu, le vélo et la marche restent les moyens les plus propres de se transporter. Ces modes de transport n’émettent aucune émission carbone, à moins que le vélo ne soit électrique.

Les modes de consommation ont changé et la facilité de déplacement également. Il est donc primordial d’évaluer les émissions de CO2 et de revoir certaines de ses habitudes de consommation. Par exemple, les personnes qui voyagent beaucoup en avion peuvent opter pour une démarche de compensation carbone – achat de crédit carbone sur le billet d’avion.

Les automobilistes eux peuvent réaliser un bilan carbone de leur voiture électrique. Même si celle-ci n’émet pas de CO2 comme les voitures essence ou diesel, l’électricité pour recharger la batterie produit des kWh générant des kilos de CO2, ensuite rejetés dans l’atmosphère.

Quelle est la place de l'alimentation dans le bilan carbone ?

bilan carbone alimentation

L'alimentation reste l'un des postes les plus épineux à évaluer. De très nombreux consommateurs achetent par exemple des courgettes produites en Espagne, des citrons du Brésil, ou encore du poisson transporté en avion depuis l’autre bout du monde. L’impact environnemental de l’alimentation en termes d’émissions CO2 est énorme. Ainsi, faire son bilan carbone alimentation permet de se rendre compte de ce que l’on met dans son assiette, sans compter les emballages plastiques, le gaspillage alimentaire et le coût du recyclage.

Les français consomment environ 89 kg de viande par an, soit deux fois plus que leurs grands-parents et trois fois plus que leurs arrières grands-parents. La production mondiale de viande a quadruplé depuis les années 1950. Par exemple, l’agneau, le bœuf, le fromage, le porc, ou encore le saumon d’élevage font partie des aliments qui émettent le plus de carbone dans l’air, ce qui a un véritable impact sur l’environnement.

Selon l’ONU (Organisation des Nations Unies), l’élevage est responsable d'environ 12 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Ce qui est légèrement plus que le secteur des transports. En effet, la digestion des ruminants et l’usage d’engrais pour la culture sont responsables des émissions de méthane et de protoxyde d’azote.

Électricité et gaz : quel impact sur la planète ?

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Pour établir le bilan carbone de l’électricité, il faut se concentrer sur le mode de production plutôt que la consommation d'énergie. En effet, la consommation en elle-même ne produit pas de CO2. En revanche, la production de kWh passe par des centrales nucléaires, centrales à charbon, ou encpre barrages hydrauliques, qui eux polluent ! Pour avoir une vision réaliste, il est donc intéressant de suivre tout le cycle de vie de ce poste de consommation des ménages.

passage d'énergie carbonnée à énergie verte

Une fois l’empreinte carbone électricité établie par le bilan, le particulier détient un baromètre important sur sa consommation d’énergie et de son impact sur l’environnement. Il peut choisir de réduire ses émissions :

  • En passant aux énergies renouvelables ;
  • En réduisant sa consommation d’électricité.

Notons que la France privilégie les énergies décarbonées (nucléaire, solaire, hydraulique, éolien) aux énergies fossiles (gaz et charbon...) pour sa production nationale. L'Hexagone figure au palmarès des pays qui émettent le moins de CO2 dans leur production d’électricité.

Graphique : Selectra - Source : Chiffres clés de l'énergie - Édition 2023 - Ministère de la Transition Énergétique

En tant qu’énergie fossile, le gaz naturel fait partie des émissions directes du bilan carbone. Composé de méthane, il émet du CO2 lors de sa consommation et de sa production, même si ces émissions sont moins élevées que certaines autres énergies fossiles (pétrole, charbon, etc.). À énergies dégagées équivalentes, le gaz naturel rejette 40 % de CO2 en moins que le pétrole et 20 % de moins que le charbon.

Toutefois, le cycle de vie du gaz naturel – de la production à l’acheminement jusqu’à la consommation effective par le particulier – est une source importante de GES en France et dans le monde. Il convient de noter l’impact de sa consommation de gaz naturel à l’issue du bilan carbone personnel et de prendre les mesures de réduction, voire de changement de consommation (comme se fournir avec un gaz renouvelable ou avec une offre de gaz compensée carbone).

Zoom sur les consommations et achats

étale à vêtements

L’achat de biens de consommations (vêtements, électroménagers, meubles, etc) est soumis à une empreinte carbone importante. Du fait de la mondialisation des échanges, la plupart des vêtements que l’on retrouve dans les penderies proviennent d’Asie en majorité où le coût de production est moindre ; l'impact carbone en revanche est dévastateur.

De nombreux facteurs sont à l’origine des émissions de CO2. Par exemple, moins l’habitat sera isolé, plus il émettra de GES, car le chauffage sera davantage sollicité. Aussi, l’indice de consommation de votre électroménager a son importance, en effet les produits de classe A consomment moins. Pour exemple, l’ADEME a sorti une analyse du cycle de vie (ACV) des biens de la vie quotidienne qui démontre l’impact environnemental des produits de consommations et biens d’équipement de la maison. À titre d’exemple, dans le secteur de l’électroménager, le téléviseur 40-49 pouces représente environ 71 kg eq. CO2 sur une année d’utilisation (entre l’extraction des matières premières, la phase de production jusqu’à l’utilisation et la fin de vie) soit un aller-retour Paris-Nice.

À jour en mars 2024 - Source : ADEME - Graphique : Selectra

Bilan carbone entreprise

Les entreprises sont soumises à des obligations vis-à-vis des politiques environnementales. Notamment la politique RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et le bilan carbone obligatoire.

L'article 75 de la loi N° 2010-788 du 12 juillet 2010 (loi du Grenelle II) du Code de l’environnement encadre le Bilan GES réglementaire ou bilan carbone obligatoire. Cette loi impose aux entités publiques ou privées de mesurer leurs émissions de CO2 et de mettre en place des actions de réduction. Les entreprises concernées sont :

  • Les entreprises privées de plus de 500 salariés ;
  • Les établissements publics de plus de 250 personnes ;
  • Les collectivités de plus de 50 000 habitants ;
  • L’État.

Ce bilan GES doit être renouvelé tous les quatre ans (au lieu de trois ans auparavant). Depuis le 1ᵉʳ janvier 2016, une sanction peut s’appliquer pour les entreprises ne respectant pas ce principe. En 2024, le montant de l’amende pour les grandes entreprises affiche un plafond allant jusqu'à 50 000 euros. Les bilans GES réalisés après le 1ᵉʳ janvier 2016 doivent être transmis et publiés sur les bilans d’émissions de gaz à effet de serre sur la plateforme de l’ADEME.

Politique RSE et bilan obligatoire

bilan carbone email

Le bilan carbone entreprise fait partie de la politique RSE dans la mesure où sa définition par la Commission Européenne (2011) est « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ». Les entreprises mettent en place un ensemble de pratiques visant à respecter les principes du développement durable.

L’aspect écologique n'est qu'une partie du développement durable, car les politiques RSE des entreprises interviennent à différents niveaux : économiques, RH, associatif et mécénat. Les problématiques liées à l’environnement restent cependant centrales pour les entreprises (notamment l’obligation de tri des déchets). Pour cela, le bilan carbone obligatoire est un outil efficace face à la transition écologique.

Qui établit le bilan GES réglementaire ?

Les entreprises soumises à l’obligation du bilan carbone peuvent externaliser la réalisation du bilan ou l'effectuer en interne.

Prestataire externe formé à la « Méthode Bilan Carbone »

Pour réaliser son bilan GES, l’entreprise peut faire appel à un prestataire formé à la « Méthode Bilan Carbone », délivrée par l’ADEME et créée par l’ingénieur Jean-Marc Jancovici. Il existe un annuaire des professionnels de la gestion du carbone. Ce prestataire vous fera souscrire, sans frais, une licence d’utilisation qui vous permettra de communiquer sur le bilan carbone réalisé.

Personne ayant suivi la formation délivrée par l’ADEME

Il est aussi possible d’effectuer le bilan carbone en interne, au sein de son entreprise, sous condition que la personne qui le réalise ait suivi une formation délivrée par l’Ademe.

Combien coûte un bilan carbone pour professionnel ?

Le prix d’une prestation de bilan GES dépend du type de structure, du mode d’organisation, de la nature de l’activité étudiée et du type de bilan effectué. Il dépend également du nombre de jours, de l’expérience et du prix à la journée du prestataire retenu. L'ADEME aide les entreprises à subventionner la réalisation d’un diagnostic des émissions de GES. Le montant de l’aide s’élève à 70 % du coût de la prestation, plafonné à 15 000 € pour les petites entités et 100 000 € pour les entités plus importantes.

Le prix d’un premier bilan est plus important, car il nécessite d’élaborer une base de données et l’outil de calcul adéquat. L'ADEME propose également l'aide du Tremplin pour la transition écologique, prenant en charge 80 % du bilan carbone, dans la limite de 5 000 €. Notons que ce bilan est qualifié de complet, puisqu'il inclut les trois Scopes

Déroulement du bilan

L’efficacité du bilan réside dans le respect de ses différentes étapes. Ainsi il est primordial de :

  1. Préparer le bilan : réalisation en interne ou prestataire extérieur, décider de l’année de référence servant au bilan, choisir la méthode (Bilan Carbone ®, GHG protocol, Bilan réglementaire…) et le périmètre organisationnel/opérationnel (Scopes) ;
  2. Collecter les données : fonction de la méthode retenue et des Scopes, la phase de recueil des données sera plus ou moins longue ;
  3. Calculer le bilan GES : l’ADEME conseille de faire une formation, car cette étape est assez technique ;
  4. Publier et présenter le bilan GES : la mise en forme des résultats à l’attention des décideurs, mais aussi du public si l’on rentre dans le cadre d’un bilan obligatoire réglementaire.

Plan d’action de réduction des émissions de GES

La phase du bilan est la première étape pour une entreprise souhaitant être en conformité vis-à-vis de la loi sur la transition énergétique.

bilan carbone appartement

Une fois établi son bilan carbone, l’entreprise est tenue de mettre en place des actions de réduction de ses émissions GES. Les postes de travail les plus générateurs d’émissions de CO2 sont repérés, mais également les postes sur lesquels l’entreprise dispose de marges de manœuvre. Et notamment :

  • Sa consommation d’énergie et faire le choix des sources renouvelables ;
  • Son équipement et s’équiper de machines plus performantes/durables ;
  • La logistique : optimiser le mode de transport (marchandises, personnel), le mode de livraison, etc ;
  • L’analyse de cycle de vie (ACV) des produits : revoir sa politique de tri des déchets, privilégier certaines matières premières dans la production des biens, etc.

Comment tendre vers un bilan carbone neutre ?

Plusieurs solutions existent pour lutter contre le réchauffement climatique et avoir ainsi une démarche écocitoyenne.

Emissions de GES par secteur
Ce graphique met en exergue les émissions de gaz à effet de serre directs et indirectes en France. (Insee, 2022)

Se sensibiliser aux bonnes pratiques alimentaires

L’alimentation est aussi l'une des causes qui engendrerait des émissions de gaz à effet de serre. L’agriculture est responsable de l'essentiel des émissions en méthane et protoxyde d’azote. Voici quelques exemples :

  • La viande pèse lourd en GES, la consommation de viande et l’élevage industriel représentent la première source d’émissions de CO2 dans le monde, devant les transports. Une diminution de consommation de viande permettrait de freiner ce phénomène ;
  • La production de fromages et de produits laitiers industriels contribue grandement au changement climatique pour leur production : l’alimentation du bétail et l’utilisation de fertilisants chimiques comme l’engrais azoté sont dévastateurs pour l’environnement. Pour endiguer ce phénomène d’émissions de GES, il est recommandé de consommer au maximum 26 kg de lait par personne par an ;
  • Les produits congelés et plats préparés participent à la dégradation de l’environnement. Ces produits demandent énormément en énergie dans le cadre de leur fabrication et conservation, jusqu’à -18°C. Pour fabriquer le froid, on utilise des fluides frigorigènes qui ont une part de responsabilité dans le réchauffement climatique en cas de fuite ;

Il est aujourd'hui essentiel de revoir son mode d’alimentation : manger moins de viande et de poisson, acheter des légumes et des fruits de saison, consommer locavore, privilégier les circuits courts entre producteur et consommateur.

Favoriser les moyens de transports peu polluants

Le transport écologique réduit considérablement l'empreinte carbone, puisqu'il permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. L’utilisation excessive de l’automobile et de l'avion est mauvaise pour notre environnement.

Pour ce faire, privilégiez les transports publics et les modes de transport moins polluants : vélo, trottinette, l’auto-partage, voiture électrique, voiture hybride.

Trier les déchets et acheter de seconde main

recyclage

Dans la mesure du possible, il faut acheter des vêtements produits dans son pays, penser recyclage et acheter des habits de seconde vie. Pour l’électroménager, éviter la surconsommation et l’achat de produits surdimensionnés ou mal notés. Trier, recycler ses déchets ou les valoriser en tant que source d’énergie alternative permettrait de diminuer les émissions de GES sur notre planète. Les industriels et les particuliers sont de plus en plus à faire d’un déchet une nouvelle ressource utilisable.

Choisir un fournisseur d’énergie verte

Choisir une énergie renouvelable, c'est faire un pas de plus dans la consommation responsable. Passer à l’électricité verte – éolienne, photovoltaïque ou hydraulique – bien moins génératrice d’émissions de CO2 que les énergies fossiles, voire au biogaz.

Les démarches pour changer de fournisseur sont simples et gratuites. De plus, certains fournisseurs verts permettent de choisir la provenance de l'énergie parmi les sites de production d’énergie renouvelable. Ci-dessous, les fournisseurs d'électricité verte les moins chers au 24 avril 2024 :

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